« Alors que la plupart revinrent avec des plantes florissantes, un gestionnaire revint avec un pot vide, expliquant que malgré ses efforts, rien n’avait poussé », a raconté Mgr Onah, en rappelant que le directeur général l’avait choisi comme successeur, car il avait été le seul honnête à ne pas avoir “changé la semence”, puisque toutes avaient été bouillies.
Selon lui, le défunt premier évêque de Nsukka, à l’instar de ce gestionnaire honnête, n’a pas changé la semence pour présenter de belles plantes qui ne provenaient pas de la semence confiée par le Seigneur.
« Mgr Francis Okobo, que nous l’acceptons ou non en tant qu’êtres humains, peu importe la manière dont nous jugeons les plantes qu’il présente au Seigneur, nous serons d’accord qu’il n’a pas changé la semence », a affirmé Mgr Onah dans son homélie du 30 août, en présence de prêtres, de membres d’instituts de vie consacrée et de sociétés de vie apostolique (IVCSVA), ainsi que de laïcs.
Le défunt évêque fondateur du diocèse de Nsukka avait été ordonné prêtre pour le diocèse catholique d’Enugu en juin 1966, à l’âge de 29 ans, et avait servi comme prêtre pendant 54 ans.
Il avait été ordonné évêque en janvier 1991 par saint Jean-Paul II, et avait dirigé le diocèse de Nsukka pendant 34 ans.
Par ailleurs, dans un hommage publié le 31 août sur la page Facebook du diocèse de Nsukka, l’abbé Cornelius Obe, premier secrétaire de feu l’évêque, l’a salué comme un pasteur intrépide, qui s’est opposé aux injustices tout au long de son ministère épiscopal.
« En tant que premier évêque du diocèse de Nsukka, il a constamment démontré le courage de s’élever et de dénoncer le mal, l’injustice, la corruption et la mauvaise gouvernance », se souvient l’abbé Obe, ajoutant que Mgr Okobo « a élevé sa voix prophétique pour défendre la foi catholique et les enseignements et traditions authentiques de l’Église ».
Le défunt prélat, se rappelle-t-il, « était convaincu que le mal prospère dans la société lorsque les hommes de bien se taisent. Pour lui, même si la vie devait être le prix de la vérité, un tel sacrifice valait la peine d’être offert ».
Il se remémore la « saga du consensus » de 2003, lorsque feu Mgr Okobo avait courageusement convoqué un dialogue pour identifier un candidat consensuel aux élections gouvernatoriales de l’État d’Enugu : « Il fut incompris et, sur le sol sacré du secrétariat diocésain, deux grenades lacrymogènes furent lancées. Pourtant, il resta inébranlable. »
L’abbé Obe loue également le défunt évêque pour avoir jeté « les fondations spirituelles et matérielles » du diocèse suffragant de l’archidiocèse métropolitain d’Onitsha.