Un responsable de Caritas Afrique exhorte à privilégier la croissance spirituelle lors du Forum lusophone

Il visait également à renforcer le rôle de l’Église dans la promotion du droit à la vie, à l’assainissement, à un environnement sain, à l’économie solidaire, à la protection, au logement, aux soins de santé, à l’éducation, à la sécurité alimentaire et à la citoyenneté active.

La responsable kenyane de Caritas a salué l’accueil chaleureux du pays hôte, le qualifiant de « véritable miracle ».

« J’ai assisté à la messe dimanche et j’ai été impressionnée par la convivialité des gens et l’accessibilité des responsables de l’Église. Je garde ce souvenir avec gratitude et émotion », a-t-elle déclaré.

Soulignant l’importance du réseautage et du travail en communion avec l’Église locale, elle a ajouté : « Nous devons toujours continuer à compléter le travail du gouvernement, avec le soutien des 11 Églises locales. »

Mme Esipila a expliqué que Caritas Afrique, dont le siège est à Lomé au Togo, représente un réseau de 46 Caritas nationales.

« São Tomé-et-Príncipe fait partie de nos 46 membres. La présence de tant de représentants à ce forum témoigne de notre force en tant qu’organe ecclésial engagé pour la justice sociale et la dignité humaine », a-t-elle déclaré.

Elle a salué la présence de Caritas Angola, Cap-Vert, Guinée-Bissau, Mozambique et Portugal, soulignant le rôle fondamental de chacun dans le renforcement de la mission commune.

La responsable de Caritas Afrique a également évoqué l’importance de l’identité ecclésiale et de l’écologie intégrale, rappelant l’encyclique du pape François, Laudato Si’.

« L’écologie intégrale fait partie de notre mission : prendre soin de la création, lutter contre la faim et promouvoir la justice environnementale. La sécurité alimentaire et l’agroécologie sont au cœur des actions de Caritas Afrique », a-t-elle affirmé.

Faisant référence au pape François, elle a précisé que « notre identité en tant qu’Église catholique doit être enracinée dans une mission synodale et une foi active. Nous sommes appelés à marcher ensemble avec espérance et responsabilité, au service des plus pauvres et des plus marginalisés. Comme le dit le pape, l’Église doit être missionnaire, synodale et écologique. »

S’exprimant également à l’événement, la Directrice générale de Caritas Angola, Sœur Rosa Lídia González da Costa, a déclaré : « Être une Caritas synodale signifie valoriser les contextes culturels, écouter la Parole de Dieu et travailler en unité avec les plus vulnérables. »

La responsable de Caritas Angola a insisté sur la nécessité de dépasser l’aide ponctuelle : « Nous voulons apprendre aux gens à pêcher, pas seulement leur donner du poisson. Nous ne sommes plus dans une phase d’urgence ; il est temps maintenant de découvrir les dons et talents pour sortir de la pauvreté avec dignité. »

De son côté, le Père Admário João de Caritas São Tomé-et-Príncipe a indiqué que Caritas dans le pays cherche à incarner le visage de l’Église dans la promotion de la dignité humaine.

« Notre identité s’exprime dans la foi, la tradition apostolique, la charité et la justice sociale. Nous sommes appelés à promouvoir la vie chrétienne par des actions concrètes », a déclaré le Père Admário.

Il a ajouté : « La foi nous conduit à l’action — à prendre la croix, à vivre dans la prière et à marcher avec les autres. L’Église doit rester unie et vivante parmi le peuple. »

Le Père Admário a souligné la nécessité d’éduquer à l’amour : « Éduquer à l’amour, c’est éduquer à la dignité, au respect mutuel et à la solidarité. Il n’y a pas de véritable charité sans justice. »

« Nous devons être des hommes et des femmes d’espérance. C’est dans l’espérance que nous sommes sauvés, comme nous le rappelle saint Paul. Et c’est avec l’espérance que nous devons continuer notre mission », a-t-il conclu.