Réunion des évêques catholiques lusophones « moment de partage pastoral profond » : évêque catholique au Cap-Vert

Selon lui, « l’Église est appelée à être un instrument de paix, d’harmonie et de fraternité ».

« Nous sommes dans un monde marqué par tant de guerres, tant de conflits, tant de divisions », a-t-il déploré, tout en exprimant sa conviction que « la présence des évêques réunis peut représenter à la fois une réponse symbolique et pratique : paix et hospitalité ».

La rencontre vise à approfondir les liens entre les Églises unies par la langue portugaise, en réfléchissant aux défis communs, en partageant les bonnes pratiques et en promouvant des projets concrets de coopération pastorale et sociale.

« L’Église a toujours cherché des moyens et des espaces de communion et de partage », a-t-il rappelé dans l’enregistrement diffusé le 9 septembre.

Mgr dos Santos a aussi insisté sur l’importance de la collégialité épiscopale entre les évêques partageant un même héritage linguistique et culturel, affirmant : « Cela peut concerner des zones géographiques ou des régions plus vastes ; dans ce cas, c’est le fait de la langue et de la culture qui nous unit. »

Étant donné que la rencontre aborde également la question des migrations, et considérant que la majorité des Cap-Verdiens vivent dans la diaspora, notamment dans les pays lusophones d’Afrique, d’Europe et des Amériques, l’évêque de Mindelo a réfléchi sur l’importance de la pastorale des communautés émigrées.

« L’Europe reçoit actuellement des personnes du Cap-Vert, d’Afrique, du Brésil », a-t-il observé, ajoutant qu’« une des séances de travail sera consacrée à ce phénomène contemporain ».

Le responsable ecclésial a insisté sur le fait que « l’hospitalité doit être exercée de manière responsable et dans le respect de la dignité culturelle ».

Mgr dos Santos a ajouté : « Il est très important que nous réfléchissions à la manière dont l’hospitalité est offerte, afin de préserver la culture et l’identité des personnes. »

Il a aussi indiqué que ces rencontres se tiennent en alternance entre les pays membres tous les deux ou trois ans.

« Les plus récentes ont eu lieu en Guinée-Bissau et au Mozambique ; il y en a également eu au Cap-Vert », a-t-il précisé. « Ces rencontres se tiennent de façon tournante ; pas chaque année, mais tous les deux ou trois ans », a affirmé Mgr dos Santos.

Par ailleurs, le président de la Conférence épiscopale d’Angola et de São Tomé et Príncipe (CEAST), Mgr José Manuel Imbamba, a dénoncé la montée d’une « culture de la violence » dans le monde, marquée par les guerres, les injustices et la perte du sens de Dieu.

S’exprimant lors de la deuxième journée de la 16ᵉ rencontre des évêques lusophones à Lisbonne, le mercredi 10 septembre, il a déclaré que l’humanité vit « une nuit dense d’obscurité » qui mine la dignité et l’amitié sociale.

Mgr Imbamba a averti que les conséquences de cette culture incluent morts, déplacements forcés, insécurité, peur et érosion des valeurs éthiques où « le mensonge semble prévaloir sur la vérité et la haine sur l’amour ».

Il a souligné la nécessité d’une fraternité et d’une solidarité renouvelées, appelant l’Église à témoigner que la paix et l’harmonie sont possibles.

Réfléchissant sur le thème de la rencontre, l’archevêque catholique a déclaré que les Églises lusophones sont appelées à être des communautés qui accueillent, partagent et promeuvent l’inclusion.

Mgr Imbamba a exhorté les chrétiens à adopter l’hospitalité comme « chemin de dialogue, de justice et de réconciliation », insistant sur le fait qu’elle peut contribuer à bâtir un monde plus humain et plus fraternel.