Des proches ont indiqué aux médias locaux que Sarnaya, chrétien assyrien, animait régulièrement le soir des directs sur TikTok dans lesquels il parlait du christianisme. Dans un extrait vidéo circulant encore le lendemain matin, on le voyait le visage couvert de sang coulant de son nez et de sa bouche.
« C’était une personne normale. Il faisait des vidéos en direct sur TikTok pour annoncer la parole de Dieu. Il n’avait pas d’ennemis, aucun problème avec qui que ce soit », a déclaré sa sœur à RMC-BFM Lyon, expliquant qu’elle avait été alertée par des amis qui regardaient le direct au moment de l’attaque. « Quand je suis arrivée, il était mort. Il était au sol, il y avait beaucoup de monde, la police, les pompiers. »
Sur ses comptes de réseaux sociaux, Sarnaya partageait souvent des témoignages de foi en arabe. Dans une publication citée par Aleteia France, il se plaignait que son contenu soit régulièrement bloqué ou suspendu en raison de signalements d’utilisateurs musulmans. En mars, il avait affirmé avoir été agressé physiquement par des musulmans.
Le président de l’Association assyro-chaldéenne de Lyon, Georges Shamoun Ishaq, a confié à la presse catholique que Sarnaya était « une personne très gentille, discrète, profondément croyante, qui aimait parler de la foi chrétienne ».
Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour homicide, confiée à la Division du crime organisé et spécialisé. À ce stade, aucune hypothèse — criminelle, politique, religieuse ou liée à la drogue — n’est privilégiée. Selon l’AFP, une vidéo montrerait un homme vêtu de sombre, capuche sur la tête, quittant les lieux, identifié comme l’assaillant présumé.
Réactions d’organisations catholiques
Des organisations catholiques en France ont exprimé leur profonde inquiétude. L’Œuvre d’Orient a condamné « avec la plus grande fermeté le meurtre d’un chrétien irakien vulnérable », soulignant qu’« il est essentiel que les chrétiens du Moyen-Orient puissent témoigner de leur foi en sécurité et vivre dans la dignité ».
SOS Chrétiens d’Orient a rappelé que Sarnaya avait fui la persécution de Daech en Irak. « Il est inimaginable qu’un chrétien ayant fui la persécution soit assassiné en France », a déclaré l’organisation, appelant à prier pour le repos de son âme et pour sa famille.
Des membres de la famille ont également rendu hommage à Sarnaya sur les réseaux sociaux. Un cousin l’a qualifié de martyr sur Facebook : « Il prêchait en direct lorsque sa vie a été tragiquement arrachée », a-t-il écrit, ajoutant que sa foi resterait toujours une inspiration.
Les réactions politiques restent limitées. Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement national, a affirmé sur X que Sarnaya « a été sauvagement poignardé à mort à Lyon par un islamiste. Accorder l’asile aux persécutés est légitime, mais notre politique migratoire incontrôlée nous conduit désormais à accueillir leurs bourreaux ».