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Un diocèse catholique camerounais lance l’année pastorale en appelant à plus de collaboration dans les paroisses

Mgr Christophe Zoa du diocèse catholique de Sangmelima au Cameroun a ouvert l’année pastorale 2025–2026 en lançant un appel à une plus grande collaboration dans la vie paroissiale, invitant les fidèles à renforcer les services paroissiaux et à assumer leur responsabilité partagée au sein de l’Église.

Lors de son allocution mercredi 17 septembre au Centre d’éducation et de formation des gestionnaires chrétiens (CEFAC), Mgr Zoa a insisté sur une meilleure compréhension de la coresponsabilité baptismale.

« L’Église est la responsabilité de tous. Les baptisés sont l’Église. Inscrits dans une relation de filiation et de fraternité, ils participent à la communion et à la mission de l’Église », a-t-il déclaré.

Il a précisé que tous les baptisés « sont coresponsables de la proclamation de l’Évangile, chacun selon sa vocation et ses charismes personnels, c’est-à-dire selon leur statut canonique, mais toujours sur la base de l’égalité fondamentale dans la dignité et l’action commune ».

Cependant, Mgr Zoa a déploré que « très peu de paroissiens comprennent réellement qu’ils sont l’Église dans ce lieu et que la paroisse est aussi leur responsabilité ». Il a ajouté que, tout en partageant cette coresponsabilité, certains fidèles sont appelés à une collaboration plus spécifique dans l’exercice d’un service ministériel.

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Clarification du “service” en paroisse

Mgr Zoa a consacré une partie de son message à clarifier le concept de « service » dans l’Église. Il a rappelé que la collaboration concerne d’abord les ministres ordonnés — évêques, prêtres et diacres — qui, par le sacrement de l’Ordre, sont configurés au Christ Tête de l’Église.

Il a expliqué que l’ordination sacramentelle crée une distinction structurelle au sein de l’Église, essentielle pour le bon fonctionnement de la mission. La collaboration concerne également les laïcs dotés des qualités nécessaires pour exercer un ministère ou une fonction confiée par les pasteurs.

« Personne ne s’envoie lui-même au service de l’Église. Qu’il soit clerc ou laïc, tous sont envoyés », a-t-il rappelé. Il a donné l’exemple d’un laïc ayant un charisme de consolation visitant les malades : « Cela relève de sa vocation baptismale. Mais le jour où le curé lui demande officiellement de visiter les malades pour la paroisse, il exerce alors une mission au nom de l’Église ».

Les ministères dans la vie paroissiale

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Mgr Zoa a présenté différents ministères exprimant la collaboration ministérielle. Le vicaire collabore avec le curé, partageant ses préoccupations pastorales sous son autorité, formant avec lui un binôme responsable de la paroisse.

Pour les diacres, il a précisé : « Leur ministère propre concerne la liturgie, notamment l’Eucharistie, et le service de la charité. Ils animent des œuvres de solidarité avec les pauvres et siègent au conseil pastoral pour représenter les démunis ».

Concernant les ministères laïcs, Mgr Zoa a insisté sur le fait que les collaborateurs ne sont pas de simples bénévoles, mais qu’ils exercent une mission confiée officiellement par l’Église. Cela inclut les catéchistes, animateurs liturgiques, coordinateurs de Caritas et administrateurs des biens temporels. Dans le diocèse de Sangmelima, le terme « Agent pastoral » est privilégié pour souligner leur rôle de partenaires véritables des curés.

Appel à un renouveau

Mgr Zoa a reconnu les lacunes dans la vie paroissiale : « Le diocèse constate l’absence significative de tels ministres laïcs dans de nombreuses paroisses ». Il encourage les curés à établir officiellement ces ministères selon le droit canonique, afin de transformer la vie paroissiale par un renouvellement des ministères.

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Il a exprimé sa confiance dans le fait que les orientations de l’année pastorale 2025–2026 porteront leurs fruits : « Le diocèse de Sangmelima progressera considérablement vers sa pleine constitution grâce à ce renouveau pastoral ».

Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.