« Si cette inquiétude n’est pas contenue, il y a de fortes raisons de soupçonner que, bien que les pasteurs abondent, peu s’occupent véritablement du troupeau », a-t-il ajouté.
Le membre de la Société Missionnaire de Saint Paul du Nigeria (MSP), qui a commencé son ministère épiscopal comme évêque auxiliaire du siège épiscopal d’Idah en juin 2007, a exhorté les prêtres à jouer un rôle de premier plan dans la catéchisation du peuple de Dieu qui leur est confié.
Il a déclaré : « Notre terre ne manque pas de prêtres. Les prêtres doivent avoir du temps pour enseigner le catéchisme. Les missionnaires m’ont enseigné le catéchisme. Les missionnaires ont enseigné le catéchisme à nos frères et sœurs aînés. Aujourd’hui, les prêtres doivent trouver le temps d’enseigner le catéchisme. »
« Ce n’est pas une responsabilité que vous pouvez déléguer à des personnes parfois non formées, comme les légionnaires ou d’autres, pour le faire à votre place. Trouvez le temps d’enseigner la foi », a-t-il insisté.
Il a salué le courage avec lequel l’évêque de Nsukka, Mgr Godfrey Igwebuike Onah, aborde déjà la « crise de foi » chez les jeunes, utilisant activement les réseaux sociaux pour contrer la désinformation et défendre la foi.
« L’énergie et le courage avec lesquels l’évêque du diocèse de Nsukka s’attaque à cette question sur les réseaux sociaux sont encourageants », a-t-il dit, ajoutant : « Il combine les vertus de deux anciens évêques : l’éloquence de saint Jean Chrysostome et le courage audacieux de l’évêque John Fisher de Rochester en Angleterre. »
Dans son homélie du 23 septembre à la cathédrale Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus du diocèse de Nsukka, Mgr Adaji a également réfléchi aux défis liés à l’exercice fidèle de la charge épiscopale, rappelant que les évêques sont liés par trois devoirs sacrés : Munus Docendi (enseigner), Munus Sanctificandi (sanctifier) et Munus Regendi (gouverner).
« Lorsqu’un évêque exerce ces fonctions avec fidélité et loyauté totale envers le Christ, qui l’a nommé surveillant de la vigne, deux choses lui arrivent presque simultanément : l’amour et le mépris », a-t-il souligné.
Il a ajouté : « Ceux dont le cœur est attiré par la vérité du Christ et son salut, et qui sont intérieurement disposés à son message, aimeront l’évêque. Mais ceux qui abhorrent et méprisent la vérité du Christ mépriseront certainement l’évêque qui proclame ce message. »
« Le feu que Hérode a allumé contre les porteurs du sacerdoce au début de l’Église brûle à travers les âges jusqu’à ce jour », a-t-il observé, rappelant comment saint Pie X, au début du XXe siècle, a répondu aux activités de ceux qui méprisaient et déformaient la vérité du Christ.