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Proliferation of Churches Not “a sign of the end times” but a Wound to Christ's Body: Catholic Bishop in Ghana

Mgr Joseph Osei-Bonsu a clarifié que la prolifération des Églises dans le monde contemporain n’est pas « un signe de la fin des temps », mais constitue plutôt une blessure au Corps du Christ.

Dans un article publié le mercredi 24 septembre, l’évêque émérite du diocèse de Konongo-Mampong au Ghana reconnaît que la multiplication des Églises chrétiennes existe depuis toujours.

« La Bible ne dit pas que l’essor de nombreuses Églises chrétiennes est un signe direct de la fin des temps », explique Mgr Osei-Bonsu, ajoutant : « Bien que cette croissance soit perceptible dans l’histoire et aujourd’hui, elle n’est pas mentionnée dans les Écritures comme une prophétie de la fin. »

Citant l’Évangile selon saint Matthieu, l’évêque souligne que Jésus a enseigné que l’Évangile serait prêché dans le monde entier avant la fin, et que la Parole de Dieu offre des repères pour comprendre le climat spirituel des « derniers jours ».

Il précise que l’enseignement du Christ affirme que la diffusion de l’Évangile est au cœur de l’espérance chrétienne, insistant sur le fait que la croissance mondiale de l’Évangile n’est pas seulement un effort humain, mais fait partie du plan divin de Dieu dans l’histoire.

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Le Centre d’études du christianisme mondial rapporte qu’à la mi-2023, il existait 47 300 dénominations et rites chrétiens dans le monde, un nombre qui pourrait atteindre 64 000 d’ici 2050.

Dans son article, Mgr Osei-Bonsu indique que l’Église considère la mission vers toutes les nations comme un signe positif que le Christ poursuit son œuvre jusqu’à la fin des temps.

« Les écrits des apôtres suggèrent que les derniers jours seront marqués par la difficulté, la confusion et l’apostasie », affirme l’évêque ghanéen, se référant à la Deuxième Lettre aux Thessaloniciens et à la Deuxième Lettre à Timothée de saint Paul.

Il souligne que la prolifération des Églises et des enseignements peut indiquer des divisions et un affaiblissement de la vérité, tout en témoignant du profond désir de Dieu chez l’homme et de la large diffusion du message chrétien à travers le monde.

« L’Église catholique voit la division parmi les chrétiens non comme une prophétie accomplie, mais comme une blessure au Corps du Christ », dit-il, ajoutant : « La division va à l’encontre de la prière de Jésus lors de la Dernière Cène, où il demandait que tous les croyants soient unis afin que le monde croie en lui (Jn 17,21). »

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L’évêque insiste sur le fait que, pour l’Église, l’unité est essentielle et non optionnelle, citant Lumen Gentium du concile Vatican II, qui enseigne que la seule vraie Église de Dieu existe pleinement dans l’Église catholique (LG 8) — une unité établie par le Christ et confiée aux apôtres et à leurs successeurs.

« L’Église catholique enseigne qu’elle possède tous les moyens de salut, mais elle reconnaît aussi que d’autres communautés chrétiennes détiennent de véritables éléments de vérité et de sainteté », ajoute-t-il, précisant que « Vatican II explique que de nombreux dons de foi et de grâce existent même en dehors de l’Église catholique (LG 8) ».

Il souligne que, bien que la prolifération des Églises soit perçue comme une division, elle n’est pas dépourvue de valeur. « L’Esprit Saint agit toujours à travers ces communautés, les guidant vers l’unité éventuelle avec l’Église catholique », affirme-t-il.

Dans son article, l’évêque ghanéen indique que la vision catholique de l’œcuménisme (l’effort de rassemblement des chrétiens) est à la fois pratique et porteuse d’espérance.

Il explique que l’œcuménisme est pratique, car la division résulte de la faiblesse humaine, du péché et de l’histoire, mais qu’il reste porteur d’espérance puisque la véritable unité n’est pas seulement un accomplissement humain, mais un don de l’Esprit Saint.

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« L’Église demande à tous les croyants de prier, de changer de cœur et de s’engager dans un dialogue honnête et aimant. L’œcuménisme ne se limite pas à la coopération ; il est enraciné dans la mission du Christ et sa prière pour l’unité », affirme Mgr Osei-Bonsu.

Plutôt que de s’inquiéter de la fin des temps, le responsable catholique ghanéen encourage les chrétiens à vivre avec vigilance et préparation, car ce qui importe le plus n’est pas le nombre de dénominations existantes, mais la fidélité des fidèles au Christ.

« Les croyants sont appelés à rester fermes dans la prière, à recevoir les sacrements et à suivre l’autorité enseignante de l’Église », dit-il, ajoutant : « Les divisions entre chrétiens ne doivent pas susciter la peur, mais encourager un engagement plus fort à vivre comme témoins de la vérité et de l’amour. »

L’évêque souligne que l’enseignement catholique assure que la confusion et la division ne dureront pas éternellement, car la victoire finale appartient au Christ, qui reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts.

À ce moment de jugement, le péché, l’erreur et la division n’existeront plus, et le peuple de Dieu sera rassemblé dans l’unité parfaite de son royaume éternel.

Il affirme que la prolifération des Églises ne doit pas être vue comme un signe annonçant la fin des temps, mais comme un appel à une fidélité accrue. Elle révèle à la fois la faiblesse des efforts humains et le profond désir de Dieu dans chaque cœur.

Pour les catholiques, conclut Mgr Osei-Bonsu, la prolifération des Églises « est un rappel de l’appel du Christ à l’unité, de l’importance de travailler pour l’harmonie chrétienne et de la nécessité d’être toujours prêts pour son retour ».

Silas Isenjia