Le Centre d’études du christianisme mondial rapporte qu’à la mi-2023, il existait 47 300 dénominations et rites chrétiens dans le monde, un nombre qui pourrait atteindre 64 000 d’ici 2050.
Dans son article, Mgr Osei-Bonsu indique que l’Église considère la mission vers toutes les nations comme un signe positif que le Christ poursuit son œuvre jusqu’à la fin des temps.
« Les écrits des apôtres suggèrent que les derniers jours seront marqués par la difficulté, la confusion et l’apostasie », affirme l’évêque ghanéen, se référant à la Deuxième Lettre aux Thessaloniciens et à la Deuxième Lettre à Timothée de saint Paul.
Il souligne que la prolifération des Églises et des enseignements peut indiquer des divisions et un affaiblissement de la vérité, tout en témoignant du profond désir de Dieu chez l’homme et de la large diffusion du message chrétien à travers le monde.
« L’Église catholique voit la division parmi les chrétiens non comme une prophétie accomplie, mais comme une blessure au Corps du Christ », dit-il, ajoutant : « La division va à l’encontre de la prière de Jésus lors de la Dernière Cène, où il demandait que tous les croyants soient unis afin que le monde croie en lui (Jn 17,21). »
L’évêque insiste sur le fait que, pour l’Église, l’unité est essentielle et non optionnelle, citant Lumen Gentium du concile Vatican II, qui enseigne que la seule vraie Église de Dieu existe pleinement dans l’Église catholique (LG 8) — une unité établie par le Christ et confiée aux apôtres et à leurs successeurs.
« L’Église catholique enseigne qu’elle possède tous les moyens de salut, mais elle reconnaît aussi que d’autres communautés chrétiennes détiennent de véritables éléments de vérité et de sainteté », ajoute-t-il, précisant que « Vatican II explique que de nombreux dons de foi et de grâce existent même en dehors de l’Église catholique (LG 8) ».
Il souligne que, bien que la prolifération des Églises soit perçue comme une division, elle n’est pas dépourvue de valeur. « L’Esprit Saint agit toujours à travers ces communautés, les guidant vers l’unité éventuelle avec l’Église catholique », affirme-t-il.
Dans son article, l’évêque ghanéen indique que la vision catholique de l’œcuménisme (l’effort de rassemblement des chrétiens) est à la fois pratique et porteuse d’espérance.
Il explique que l’œcuménisme est pratique, car la division résulte de la faiblesse humaine, du péché et de l’histoire, mais qu’il reste porteur d’espérance puisque la véritable unité n’est pas seulement un accomplissement humain, mais un don de l’Esprit Saint.