Clergé, religieux et séminaristes mis en garde contre la politique partisane avant les élections en Tanzanie

Le membre tanzanien de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins (O.F.M. Cap.) a mis en garde les responsables ecclésiaux et ceux en formation contre les politiciens trompeurs qui exploitent les lieux de l’Église pour leurs intérêts politiques égoïstes.

« Quand des politiciens viennent dans les maisons de l’Église ou les couvents pour manipuler et séduire, c’est un péché ; cela ne doit pas arriver », a-t-il déclaré.

« Personne ne doit tromper quelqu’un pour quelque chose qu’il ne comprend pas ; vous prenez un novice, ou un membre du clergé qui n’écoute même pas les informations à la radio, puis vous l’endoctrinez ; c’est un péché et une infraction grave », a ajouté Mgr Pisa, dénonçant les politiciens qui profitent des lieux de culte pour leur gain politique.

Dans son homélie du 25 septembre, l’Ordinaire de Lindi depuis son ordination épiscopale en juin 2022 a encouragé les électeurs tanzaniens à exercer leur droit de vote de manière responsable et en conscience.

« Le jour de la campagne est connu, et le jour du scrutin est connu ; si vous êtes partisan, alors votez ce jour-là. Mais souvenez-vous de ceci : avant de vous rendre aux urnes, examinez votre conscience », a-t-il conseillé.

Concernant l’examen de conscience, Mgr Pisa a ajouté : « Tout d’abord, ayez une connaissance suffisante de ce que vous êtes sur le point de faire. Écoutez votre conscience et demandez-vous : ‘Dans cette affaire, qu’est-ce qui est vrai et qu’est-ce qui est juste ?’ »

Il a souligné l’importance de la prière et de la Parole de Dieu comme moyens de garder une conscience claire et droite avant de prendre une décision, surtout lors de moments critiques comme les élections générales.

« Lisez la Parole de Dieu pour être guidés, relisez les Commandements de Dieu et priez dessus. Examinez votre conscience avant de prendre votre décision », a-t-il insisté.

L’évêque tanzanien a aussi réfléchi sur l’importance du Jubilé du centenaire du Grand Séminaire Saint-Paul, le qualifiant d’« année de recherche de réconciliation et de la miséricorde de Dieu ».

« Nous demandons la miséricorde de Dieu pour ce que l’Église n’a pas bien fait pendant ces cent ans ici à Kipalapala, où nous n’avons pas proclamé l’Évangile avec zèle au cours du siècle passé et où nous avons même permis que des souillures s’introduisent dans l’Église », a-t-il déclaré.

Mgr Pisa a ensuite évoqué l’héritage de cette institution catholique, fondée par les Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs/MAfr) en 1923 à Untinta près du lac Tanganyika, puis transférée à Kipalapala en 1925. « Cela fait également partie de l’histoire de toute l’Église en Tanzanie, car beaucoup ont commencé leur parcours ici », a-t-il conclu.