« Une victoire de la foi sur la peur » : Un évêque nigérian salue la résilience face à une persécution prolongée

Il a indiqué que de grandes foules continuent de participer aux événements diocésains à Maiduguri, décrivant cette présence comme un témoignage visible de la foi : « Malgré la douleur et les difficultés, le peuple de Dieu continue de faire confiance à la protection divine », a-t-il ajouté.

L’Ordinaire du lieu de Maiduguri, invité dans le diocèse de Makurdi pour parler de la dévotion mariale, a confié à ACI Afrique que la consécration au Cœur Immaculé de Marie et la dévotion des Cinq premiers samedis sont « de puissantes armes spirituelles pour notre époque ».

Il a expliqué que la consécration signifie se livrer, en tant que personne, famille ou nation, à Jésus par Marie. « Quand on se consacre à Marie, cela implique la renonciation au péché, la repentance et un renouveau de vie. Cela peut se faire au niveau personnel, paroissial, diocésain ou national », a expliqué Mgr Dashe.

Et de poursuivre : « Notre Mère nous fortifie dans notre chemin de foi, mais cela n’est possible que si nous entretenons une relation profonde avec elle. »

L’évêque nigérian de 64 ans a ensuite rappelé que son diocèse, consacré au Cœur Immaculé de Marie il y a quatorze ans, a été témoin de « nombreux miracles » malgré seize années d’insurrection.

« Le simple fait que je sois ici aujourd’hui, vivant et continuant à guider mon troupeau, est en soi un miracle. Durant toutes ces années, aucun prêtre de notre diocèse n’a été tué. Cela seul est une intervention divine », a-t-il affirmé.

Évêque de Maiduguri depuis sa consécration épiscopale en août 2009, il a aussi évoqué le cas d’un prêtre capturé par Boko Haram et libéré après une neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel Secours.

« Au cinquième jour, ce prêtre est revenu vivant et libre avec huit autres captifs qui s’étaient échappés avec lui. Ils ont marché pendant dix-neuf heures et n’ont jamais été poursuivis. C’était l’œuvre de Notre-Dame », a-t-il raconté.

Un autre prêtre, a-t-il ajouté, a été libéré de captivité après trois séries de neuvaines, en compagnie de dix femmes musulmanes.

« Pendant sa captivité, il a refusé de renier sa foi. Au lieu de lui faire du mal, ses ravisseurs l’ont traité avec bonté », a relaté Mgr Dashe.

Il a affirmé que de tels événements ont attiré davantage de fidèles vers l’Église catholique et a souligné : « Malgré la crise, notre population catholique continue de croître. Les gens reviennent parce qu’ils voient ce que la foi et la prière peuvent accomplir. »

Selon Mgr Dashe, la consécration à la Vierge Marie est « le moyen le plus simple, le plus rapide et le plus sûr d’aller à Jésus ».

Pour lui, la consécration et la réparation sont « deux dévotions jumelles qui vont de pair ».

L’évêque de Maiduguri a encouragé les catholiques des diocèses, paroisses et familles du Nigeria à adopter et à promouvoir les dévotions mariales.

« Chaque diocèse devrait être consacré au Cœur Immaculé de Marie, et cela devrait se faire aussi au niveau des paroisses et des familles. Chaque foyer peut se consacrer, et ces actes peuvent être renouvelés chaque mois », a-t-il plaidé lors de l’entretien du 7 octobre, fête de Notre-Dame du Rosaire.

Mgr Dashe a également encouragé les catholiques à former des groupes de prière mariale et à pratiquer la dévotion des Cinq premiers samedis en communauté.

Dans son entretien avec ACI Afrique, Mgr Dashe a délivré un message d’espérance pour les Nigérians : « Oui, nous traversons des moments difficiles, mais nous ne devons jamais perdre de vue l’essentiel. La Bienheureuse Vierge Marie est avec nous, et son intercession n’a jamais failli ; elle guérira notre nation, le Nigeria. »

Faisant référence à la Vierge Marie, l’évêque nigérian a témoigné : « J’ai vu ce qu’elle a fait pour nous à Maiduguri, et je suis convaincu qu’elle fera encore de plus grandes choses pour notre nation. »

« Approfondissons notre dévotion mariale, prions le rosaire chaque jour et menons des vies de foi, de charité et de pureté. Là où Marie est honorée, Jésus règne », a conclu Mgr Dashe.