Salésiens du Kenya lancent un plan d’écologie intégrale pour remplacer l’approche « fragmentaire »

Il a également révélé que la fraternité SDB mondiale a publié un document de position sur l’orientation des institutions Don Bosco conformément à l’agenda environnemental du pape François.

Le Directeur exécutif de DBDON a précisé que le lancement du Plan quinquennal d’Écologie Intégrale a été prévu autour de la fête du 4 octobre, dédiée à saint François d’Assise, patron de l’environnement.

Le père Selvam a indiqué que ce lancement guidera la mise en œuvre des projets dans les 13 institutions Don Bosco au Kenya, autour de six piliers : énergie, gestion du carbone, gestion de l’eau et des déchets, agriculture durable et conversion écologique.

« Le plan comporte six piliers, chacun divisé en trois sections : principes, processus et projets. Les principes exposent les bases scientifiques, morales et théologiques ; les processus traduisent ces principes en pratiques concrètes ; et les projets sont mis en œuvre par Don Bosco », a-t-il précisé.

Interrogé sur les attentes après le lancement, le directeur a exprimé l’espoir que le plan soit adopté par d’autres Instituts de Vie Consacrée, Sociétés de Vie Apostolique (ICLSAL) et diocèses à travers le Kenya.

« Les parties prenantes sont des personnes de l’Église qui peuvent apprendre de notre plan et le reproduire. J’ai invité les membres du réseau missionnaire, notamment les Jésuites ; c’est ouvert, car notre plan peut servir de modèle pour d’autres congrégations religieuses et diocèses », a-t-il dit.

« Le deuxième groupe sera constitué de partenaires. Nous voulons planter des arbres, exploiter l’énergie solaire et les énergies alternatives, gérer et recycler l’eau », a-t-il ajouté, précisant que quelque 60 participants sont attendus.

Le père Selvam a aussi invité des fournisseurs au lancement, soulignant que l’événement permettra aux parties prenantes partageant les mêmes objectifs de discuter des six domaines thématiques.

« L’idée derrière ce lancement est un changement de mentalité », a déclaré le membre indien des SDB, ajoutant : « L’un de nos objectifs est de passer hors réseau d’ici 2028. Toutes ces institutions fonctionneront de manière autonome ; c’est notre but. Nous voulons recycler 60 % des eaux usées. »

Selon le document partagé avec ACI Africa, chaque pilier aborde un domaine critique d’engagement écologique et « ne sont pas des domaines isolés mais des chemins interconnectés pour la transformation institutionnelle et personnelle ».

Le pilier énergie « promeut le passage aux énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et une consommation responsable par le biais des infrastructures, de l’éducation et de la formation ».

La gestion du carbone vise « à réduire les émissions de gaz à effet de serre par la reforestation, la transformation agricole et la sensibilisation aux cycles du carbone et du méthane ».

Le pilier gestion de l’eau « traite de la conservation et de l’utilisation équitable des ressources en eau, de la protection des zones humides, de la collecte des eaux de pluie et de la recharge des nappes phréatiques ».

La gestion des déchets cherche à « minimiser la production de déchets et maximiser la récupération des ressources par la promotion des 3R (Réduire, Réutiliser, Recycler), la gestion des déchets électroniques et la promotion d’une culture de dignité environnementale ».

L’agriculture durable « encourage des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, favorise l’autonomisation des jeunes, la restauration des terres dégradées et la sécurité alimentaire par l’agroécologie, les fermes pédagogiques, les coopératives dirigées par les jeunes et des innovations adaptées au contexte ».

Enfin, la conversion écologique « intègre la formation écologique dans les programmes académiques, techniques, pastoraux et spirituels, notamment dans les maisons de formation salésiennes et les activités pour la jeunesse ».

Chaque pilier est présenté en trois sections interconnectées : Principes, Processus et Projets. Les principes exposent les fondations scientifiques, morales et théologiques, s’inspirant de Laudato Si’, des documents salésiens, des cadres politiques nationaux et de la science environnementale actuelle.

Les processus traduisent les principes en pratiques concrètes et changements institutionnels à adopter par les centres Don Bosco.

Les projets proposent des initiatives mesurables et adaptables localement, avec objectifs, calendrier et répartition des responsabilités entre bureaux provinciaux et communautés locales, ainsi qu’un schéma préliminaire pour obtenir des financements afin de soutenir la mise en œuvre du Plan d’Écologie Intégrale.