Le cardinal Ambongo exhorte les évêques de la RDC à être des « artisans de l'espoir »

L’Ordinaire de Kinshasa, qui est également Président du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), a réaffirmé l’engagement de l’Église catholique à œuvrer pour la paix, la justice et la réconciliation nationale, en communion avec les membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église universelle.

« Le Seigneur nous appelle à être des sentinelles du peuple, ceux et celles qui veillent pendant la nuit et annoncent l’aube nouvelle d’un Congo réconcilié et uni », a déclaré le membre congolais de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins (OFM Cap).

Pour le Cardinal Ambongo, la mission de l’Église ne peut être dissociée du combat pour la dignité humaine et le bien commun :

« Promouvoir la véritable paix, le respect de la dignité humaine et la solidarité, c’est participer à la construction du Royaume de Dieu au cœur de notre pays », a-t-il souligné.

Dans l’esprit du Synode sur la Synodalité, conclu à Rome le 27 octobre 2024, la Province ecclésiastique de Kinshasa entend poursuivre ses efforts pour bâtir une Église plus participative, missionnaire et proche des réalités du peuple congolais.

« L’Église est communion ; elle est appelée à devenir toujours plus synodale. Nous y travaillons avec persévérance et espérance », a affirmé le Cardinal Ambongo.

Il a qualifié la session du 7 au 11 octobre de « moment de grâce et de discernement », invitant les évêques à la vivre dans un esprit de fraternité, de prière et d’écoute mutuelle.

« C’est un moment de communion ecclésiale au cours duquel nous voulons réfléchir ensemble sur la vie de notre Église et sur la mission que le Seigneur nous confie au cœur de notre société congolaise », a-t-il indiqué.

Selon le Cardinal, l’ASSEPKIN constitue un espace essentiel de concertation entre les pasteurs de la Province ecclésiastique de Kinshasa, visant à renforcer la mission évangélisatrice et la cohésion pastorale de l’Église.

Prenant également la parole au cours de la session, le Coordonnateur général du Secrétariat Technique du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs a rappelé aux évêques que « l’espérance n’est pas une attente passive, mais une force active ».

Didier Mumengi a invité les évêques à demeurer « des témoins vivants de la foi et des ancres de stabilité dans un monde troublé ».

Évoquant la mémoire blessée du peuple congolais, M. Mumengi a encouragé l’Église à redevenir « la sentinelle du peuple et la conscience de la nation ».

Il a expliqué que le Pacte Social, une initiative des membres de la CENCO en collaboration avec leurs homologues de l’Église du Christ au Congo (ECC), vise à promouvoir une rédemption collective, en lançant le Mois de la Paix et un Dialogue National inspiré par la lumière de l’intelligence et la responsabilité spirituelle.

M. Mumengi a souligné que la paix et l’harmonie sociale exigent à la fois une résilience nationale et une force géostratégique, soutenues par la foi active et le dialogue.

« L’espérance, a-t-il déclaré, n’est pas une fuite vers le ciel, mais le courage de transformer la terre. »