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Lancement du nouveau plan d'écologie intégrale pour les salésiens au Kenya « Engagement spécial » envers les jeunes

Le Supérieur provincial des membres des Salésiens de Don Bosco (SDB) en Afrique de l’Est a salué le lancement du Plan d’écologie intégrale (2026-2030) pour les institutions salésiennes du Kenya, le qualifiant d’« engagement particulier envers les jeunes ».

Dans son discours inaugural prononcé jeudi 9 octobre à la salle paroissiale Don Bosco, à Upper Hill (Nairobi), le Père George Tharayil a également décrit ce plan stratégique, qui vise à mettre fin à l’approche « fragmentaire », comme une responsabilité envers Dieu.

« Pourquoi le faisons-nous ? Nous le considérons comme une responsabilité envers Dieu, envers les personnes et envers la Terre Mère. C’est notre engagement particulier envers les jeunes d’aujourd’hui, qui subiront les conséquences du changement climatique si nous n’agissons pas dès maintenant », a déclaré le Père Tharayil.

Le religieux salésien a estimé que le lancement tombe à point nommé, alors que d’autres institutions, aux niveaux national et international, ont déjà pris des mesures pour élaborer des stratégies en matière d’écologie intégrale.

Au niveau de l’Église, il a rappelé que diverses initiatives ont été proposées et mises en œuvre, notamment l’Encyclique Laudato Si’ publiée en 2015 par le Pape François sur la sauvegarde de la maison commune.

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Sur le plan international, en particulier au sein des Nations Unies (ONU), le Supérieur des Salésiens pour la Province d’Afrique de l’Est — qui regroupe le Kenya, le Soudan et le Soudan du Sud — a rappelé que de nombreuses initiatives ont été prises et plusieurs conventions, accords et protocoles établis.

Il a cité parmi ces initiatives la Déclaration de Stockholm, la Convention de Genève, le Sommet de la Terre de Rio, la Convention de Berne, le Protocole de Montréal, le Protocole de Kyoto, ainsi que l’Accord de Paris.

Le Père Tharayil a observé que, malgré ces efforts mondiaux importants, de nombreux pays peinent encore à assumer pleinement leurs responsabilités pour une action climatique efficace et des progrès concrets.

« Nous, Salésiens de Don Bosco à travers le monde, avons également pris cette responsabilité à cœur », a-t-il affirmé, ajoutant : « Ce que nous lançons aujourd’hui, c’est notre engagement à mettre en œuvre ce que nous avons planifié. »

Le religieux a souligné que l’initiative des SDB au Kenya représente un « engagement envers Dieu, envers la Terre Mère et envers les personnes, en particulier les jeunes ». Cet engagement, a-t-il précisé, « appelle à une action concrète dans nos établissements, nos quartiers, ainsi que dans nos œuvres pastorales et éducatives ».

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Il a expliqué que le document est qualifié d’écologie intégrale et de plan global, car il concerne « toute notre vie, notre manière de penser et tout ce qui nous entoure ».

« Ce Plan d’écologie intégrale ne s’adresse pas seulement aux Salésiens. Il est pour nous tous. C’est pourquoi nous avons invité beaucoup d’entre vous ici aujourd’hui. C’est notre responsabilité commune », a-t-il ajouté.

Pour les Salésiens, le Père Tharayil a insisté sur le caractère particulier de cet engagement, car il touche à l’avenir des jeunes avec lesquels ils travaillent. « Le cri des jeunes résonnera à nos oreilles : “S’il vous plaît, ne détruisez pas mon avenir.” »

« L’environnement est prêté à chaque génération, qui doit ensuite le transmettre à la suivante. Nous avons une grande responsabilité envers les jeunes, qui représentent la génération à venir », a-t-il déclaré, en référence au paragraphe 159 de Laudato Si’.

Les Salésiens de Don Bosco du Kenya ont ainsi lancé leur tout premier Plan d’écologie intégrale, visant à mettre fin à l’approche fragmentée des projets menés dans leurs institutions du pays.

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Dans une interview accordée à ACI Afrique avant le lancement, le Directeur exécutif du Don Bosco Development Outreach Network (DBDON) a expliqué que le plan s’inspire de l’Encyclique Laudato Si’.

Le document servira de guide pour la mise en œuvre des projets dans les 14 institutions Don Bosco du Kenya, et repose sur six piliers : l’énergie, le carbone, la gestion de l’eau et des déchets, l’agriculture durable, et la conversion écologique.

Plusieurs activités ont marqué le lancement, notamment une séance de plantation d’arbres et des discussions autour des six piliers. Les membres des SDB ont lancé un appel à davantage de partenaires pour soutenir la mise en œuvre du plan.

En marge de l’événement, Rose Omariba, responsable du chapitre kényan du Mouvement Laudato Si’ Afrique (LSM), a félicité les Salésiens pour cette initiative, soulignant qu’elle était particulièrement intéressée par le pilier relatif à la gestion des déchets.

Mme Omariba a déclaré : « Parmi les six piliers, je suis une fervente défenseuse de la gestion durable des déchets. C’est un domaine qui me passionne profondément. »

Elle a ajouté : « Le plus grand défi, c’est quand nous croyons, en tant qu’experts, détenir la solution pour la communauté, alors qu’il s’agit plutôt de co-créer, avec elle, les différentes façons de réduire les déchets et de promouvoir une agriculture durable. »

La responsable du LSM a également salué l’ouverture des Salésiens à d’autres acteurs : « Quand nous unissons nos efforts, la tâche devient plus facile. »

Nicholas Mwandikwa, agronome travaillant avec le Diocèse catholique de Kitui, a qualifié le lancement de « feuille de route pour l’action à travers tout le Kenya ».

Il a confié à ACI Afrique que les piliers du plan sont alignés sur les pratiques déjà en cours dans son diocèse, notamment la gestion de l’eau, les pratiques agricoles et la conversion écologique.

« Ce que je souhaite aujourd’hui, c’est que nous traduisions les idées couchées sur le papier à Nairobi en actions concrètes sur le terrain, afin que les communautés puissent voir que ces choses sont réalisables », a-t-il plaidé.

Et de conclure : « C’est un appel à nous tous — décideurs politiques, partenaires, ONG, secteur privé, et surtout aux jeunes — pour répondre aux défis environnementaux actuels. Si nous ne le faisons pas maintenant, nous en subirons les graves conséquences dans l’avenir. »

Silas Isenjia