Le symposium international prévu par l'Université catholique du Cap-Vert, une « occasion de réflexion critique »

Il a expliqué que « le symposium a été conçu pour éveiller chez les participants une conscience plus profonde des conséquences humaines et sociales de la pratique médicale et de la recherche scientifique contemporaines ».

L’un des objectifs principaux, a-t-il précisé, est de discuter de l’équité dans l’accès aux soins de santé, en soulignant la nécessité d’une véritable justice sociale concrète, qui dépasse les limites techniques et « place la personne humaine au centre des décisions éthiques ».

Le membre du clergé du diocèse de Santiago au Cap-Vert a insisté sur le fait que « la bioéthique n’est pas seulement un domaine technique, mais un espace de discernement moral profond, qui doit prendre en compte les réalités sociales, économiques et culturelles des peuples ».

Il a souligné que « la réalité capverdienne, marquée par des inégalités d’accès aux soins de santé, appelle une réflexion critique enracinée dans les valeurs de l’humanisme chrétien ».

« Ce symposium n’est pas tombé du ciel. Il s’inscrit dans une vision plus large de l’EU Católica, qui cherche à promouvoir l’excellence académique dans l’enseignement, la recherche et le rayonnement universitaire », a-t-il déclaré.

Déplorant que, dans l’environnement académique capverdien, la recherche scientifique soit « malheureusement faible », il a ajouté que ce symposium international constitue une manière concrète pour l’université d’inverser cette tendance.

« Chaque année, nous proposons des thèmes contemporains et exigeants qui aident à cultiver le goût de la recherche et de la réflexion interdisciplinaire approfondie. Cet événement marque également le point culminant de l’ouverture de notre année académique », a-t-il affirmé.

Interrogé sur la question de savoir si des sujets tels que les greffes d’organes, l’insémination artificielle, la création d’embryons en dehors du sein maternel ou d’autres procédures biologiques contraires à l’enseignement de l’Église seraient abordés, le Père Afonso a expliqué que « ces thèmes font partie des grands débats de la bioéthique contemporaine et, bien qu’ils ne soient pas traités de manière exhaustive, ils seront certainement présents dans les réflexions — notamment à travers des conférences sur l’éthique de la recherche impliquant des sujets humains, l’ontologie médicale et l’intelligence artificielle en médecine ».

Il a ajouté que « la doctrine sociale de l’Église sous-tendra toutes les approches, toujours dans un dialogue entre foi et raison ».

L’événement de trois jours, qui se tiendra sur le campus de l’EU Católica à Praia et dans un auditorium à Mindelo, vise à réfléchir sur les dilemmes éthiques liés aux avancées scientifiques et technologiques, en particulier dans les domaines de la médecine, de la recherche scientifique, de la justice sociale et de l’équité en matière de santé.

Selon le Père José Eduardo, l’événement devrait s’ouvrir le 16 octobre par une session présidée par le cardinal Arlindo Gomes Furtado, grand chancelier de l’EU Católica, et comprendra une conférence inaugurale donnée par le Père Carlos César Chantre, vicaire général du diocèse de Faro au Portugal, sur le thème : « Fondements philosophiques et théologiques de la bioéthique chrétienne ».

L’événement comprendra également le lancement du livre des Actes du 2ᵉ Symposium international tenu en 2023.

Selon le Père Afonso, « le symposium marque également le point culminant de l’ouverture de l’année académique de l’EU Católica et vise à promouvoir une culture d’excellence en recherche scientifique au Cap-Vert ».