Le faux communiqué prétendait relayer des messages des évêques catholiques de Dar es Salaam avant les élections générales du 29 octobre, exhortant les Tanzaniens à préserver la paix et l’unité, tout en semblant offrir des orientations civiques et morales de la part de la TEC.
Publié sous cinq sous-titres, le texte apocryphe abordait la démocratie, le droit de vote, la sauvegarde de la paix et l’appel à la responsabilité des dirigeants et des citoyens, encourageant à voter dans le respect de la dignité humaine et de la justice.
Le faux document affirmait également que l’Église catholique offrait une direction morale et spirituelle pour les élections, appelant les acteurs politiques et la population à éviter la violence, les discours de haine et l’intolérance politique.
Il semblait aussi ordonner aux prêtres, religieux, religieuses et responsables paroissiaux de promouvoir l’harmonie et d’éviter toute désinformation, notamment sur les réseaux sociaux — un ton rappelant celui des lettres pastorales habituelles de la TEC, mais que les évêques ont dénoncé comme une pure fabrication.
Lors de sa conférence de presse du 13 octobre, le Père Kitima a condamné l’usage frauduleux de la signature du président de la Conférence épiscopale pour valider un message « qui n’émane pas » de la TEC.
« C’est un acte grave, impliquant une usurpation de l’institution des évêques et même la falsification de la signature du président de la Conférence épiscopale de Tanzanie pour authentifier un message qui ne vient pas d’eux », a déclaré le prêtre dans une vidéo diffusée par Radio Maria Tanzanie.
Le Père Kitima a rappelé aux fidèles que les évêques catholiques suivent des procédures bien établies pour publier des communications officielles — déclarations, lettres pastorales ou messages — chacune ayant sa signification et son processus propre.
« Si quelqu’un a des préoccupations ou souhaite soumettre une opinion à l’Église, il ou elle doit suivre les voies appropriées », a expliqué le prêtre tanzanien.
Il a précisé que dans la structure de l’Église catholique, « tout commence au niveau de la famille, puis passe par la petite communauté chrétienne (SCC), ensuite par le curé de paroisse, qui peut transmettre le message à l’évêque, lequel peut le porter au président de la Conférence épiscopale ».
Le Secrétaire général de la TEC a insisté sur la nécessité de respecter ces procédures : « Même si vous avez un message à transmettre, suivez les voies officielles afin qu’il parvienne aux autorités compétentes de l’Église. »