Cependant, les membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC) s’étaient déjà montrés très actifs avant les élections, exhortant les citoyens à voter, appelant à la transparence, condamnant la violence et l’intimidation, et demandant aux autorités de garantir la sécurité électorale.
Dans une lettre pastorale publiée en avril, les membres de la CENC avaient exhorté les « autorités compétentes » à prévenir toute insécurité électorale susceptible de compromettre le bon déroulement du scrutin présidentiel.
Les évêques avaient exprimé leur crainte que les foyers de tension entretenus par des groupes armés dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne menacent le climat de paix nécessaire au bon déroulement des élections.
« Toute vie humaine est sacrée et doit être protégée. Il est du devoir de chacun de veiller à ce que la sacralité de la vie soit préservée avant, pendant et après les élections », écrivaient-ils, avant d’ajouter : « Nous appelons les autorités compétentes de la République à user de leurs pouvoirs pour prévenir l’insécurité électorale et garantir un environnement favorable, libre de toute peur et intimidation. »
En août, les évêques de la Conférence Épiscopale Provinciale de Bamenda (BAPEC), tout en appelant les électeurs à participer activement à l’élection présidentielle, ont mis en garde contre l’abstention, la manipulation et la tentation des avantages matériels.
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« L’exercice du droit de vote est un acte de grave responsabilité morale », ont souligné les membres de la BAPEC, qui regroupent les Ordinaires locaux de l’archidiocèse de Bamenda et des diocèses de Buea, Mamfe, Kumbo et Kumba.
Ils ont ajouté : « Nous appelons tous les électeurs dûment inscrits à exercer leur responsabilité civique lors de l’élection présidentielle, en votant selon les exigences de leur conscience. »
Individuellement, plusieurs évêques camerounais ont également exprimé leur désir de paix, dénonçant les comportements susceptibles de compromettre les efforts de réconciliation.
Dans une lettre pastorale partagée avec ACI Afrique le 12 août, Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, a condamné ce qu’il a appelé des « actes contraires à l’Évangile », tels que la corruption et la mauvaise gouvernance, qui, selon lui, suscitent le mécontentement des Camerounais à l’approche des élections présidentielles d’octobre.
Mgr Kleda a souligné que le Cameroun est « secoué par de multiples maux qui affectent toutes les couches sociales » et qu’il a un besoin urgent de paix, de justice et de réconciliation, particulièrement en cette période électorale.