Ils ajoutent : « En recommandant son âme à la miséricorde de Dieu, nous prions le Seigneur, plein de compassion, de lui accorder le repos éternel et de le récompenser pour son labeur dans la vigne de la justice et de la paix. »
« Nous prions aussi pour que le Seigneur réconforte sa famille et tous ceux qui le pleurent, et que ce moment de deuil national unisse tous les Kényans dans un esprit de réconciliation, de solidarité et d’espérance », concluent les évêques catholiques du Kenya, implorant : « Seigneur, accorde-lui le repos éternel, et que la lumière perpétuelle brille sur lui. Qu’il repose en paix. Amen. »
Le vétéran homme politique kényan serait décédé dans la ville méridionale de Kochi, en Inde, où il suivait un traitement pour une maladie non révélée.
Le journal indien Mathrubhumi a rapporté le 15 octobre que M. Odinga avait subi un arrêt cardiaque « au cours d’une promenade matinale » et qu’il avait été transporté d’urgence à l’hôpital Devamatha de Koothattukulam, où son décès a été constaté vers 9 h 52, heure locale.
Hon. Raila Odinga fut une figure politique majeure, ayant exercé les fonctions de Premier ministre du Kenya de 2008 à 2013. Il s’est présenté sans succès à la présidence à cinq reprises – en 1997, 2007, 2013, 2017 et 2022.
Deux de ces défaites électorales ont entraîné des violences, des pertes humaines massives et des déplacements de populations.
Il avait dirigé les manifestations après l’élection contestée de 2007, qui plongea le pays dans sa pire crise civile, causant la mort d’environ 1 300 personnes.
Le défunt homme politique kényan est né le 7 janvier 1945 à l’hôpital de la Church Missionary Society (CMS) de Maseno, dans le district de Kisumu (alors partie de la province de Nyanza), de Mary Juma Odinga et de Jaramogi Oginga Odinga, premier vice-président du Kenya.
En tant que chef du Orange Democratic Movement (ODM), M. Odinga avait rejoint le gouvernement du président Ruto à la mi-2024, à la suite des manifestations menées par la Génération Z réclamant la démission du président sous le mot-clé #RutoMustGo. Ces protestations, débutées le 18 juin 2024, avaient mobilisé des milliers de jeunes et de militants des droits humains à travers le pays contre le controversé Finance Bill 2024.
Par la suite, M. Odinga avait annoncé sa candidature à la présidence de la Commission de l’Union africaine (CUA), se présentant comme un homme d’État panafricaniste dévoué à l’unité, à la paix et à la transformation économique du continent.