Nouveaux prêtres catholiques ordonnés au Mozambique exhortés à inspirer « les personnes qui ont soif de Dieu »

Il a ajouté : « Nous ne sommes pas ici pour être servis, mais pour servir. Et servir signifie être présent, être proche, être un signe de la tendresse de Dieu. »

Le chef de l’Église catholique a mis en garde contre le risque que les prêtres deviennent de simples « fonctionnaires de l’autel » et a alerté sur une vision bureaucratique ou distante du ministère sacerdotal.

« Nous participons à tant d’ateliers, de réunions et de rassemblements, mais oublions l’essentiel. Nous sommes des pasteurs, pas des administrateurs. Il faut retrouver l’esprit pastoral. Un prêtre qui ne prie pas, qui ne célèbre pas avec le peuple, qui n’écoute pas, perd sa mission », a-t-il déclaré.

L’ordinaire local du diocèse de Gurué depuis sa consécration épiscopale en mars 2021, a réfléchi sur le manque de zèle missionnaire et le déclin des vocations : « Même si certains sont prêts à entendre la Bonne Nouvelle, il manque des prédicateurs. Nous devons tous prier pour les vocations. La mission est grande, le champ vaste, mais les ouvriers sont peu nombreux. Demandons à Dieu de continuer à susciter des missionnaires qui proclament l’Évangile par leur vie. »

Il a rappelé aux prêtres ordinands que le sacerdoce « n’est pas un honneur personnel, mais un service exigeant pour l’Église et le peuple », ajoutant : « Nous avons reçu le ministère sacerdotal, mais bien souvent nous ne répondons pas à ses exigences. »

« Beaucoup souhaitent entendre la Parole, mais il y a peu de vrais prophètes. Notre peuple a faim de la Parole de Dieu, mais les prédicateurs engagés sont trop rares. Le silence d’un pasteur nuit toujours au peuple — et parfois même au prédicateur lui-même », a averti Mgr Mwita.

L’évêque a mis en garde contre la tentation pour les prêtres de se laisser distraire par les affaires mondaines, négligeant leur mission essentielle de prédication et de soins pastoraux.

« Nous vivons immergés dans le péché et ne tendons pas la main pour corriger et sauver. Mais comment pouvons-nous corriger les autres si nous négligeons notre propre vie ? » a-t-il interrogé.

Mgr Mwita a noté que l’infidélité au ministère commence lorsqu’un prêtre abandonne la prière, la réflexion sur la Parole et la participation à la liturgie.

« Ne pas entretenir la vigne, c’est abandonner la mission. Nous, qui sommes choisis pour garder les vignes, négligeons souvent la nôtre, oubliant nos devoirs ministériels à cause des distractions », a-t-il expliqué.

Il a poursuivi : « Nous ne pouvons laisser les chrétiens sans messe le dimanche. Célébrer avec eux, prier avec eux et pour eux — voilà notre mission. »

« Demandons à la Bienheureuse Vierge Marie et à saint Antoine d’intercéder pour nous tous. Que nous soyons saints, fidèles et serviteurs du peuple. Que notre sacerdoce soit pour la gloire de Dieu et le salut des âmes », a-t-il imploré lors de la célébration eucharistique du 18 octobre.