Les évêques du Congo-Brazzaville encouragent la formation des jeunes pour bâtir une société juste et pacifique

S’adressant à ceux qui s’engagent dans la formation sacerdotale et religieuse, les dirigeants de l’Église catholique ont souligné la nécessité d’un « discernement rigoureux du séminariste ou du novice » afin de s’assurer que les motivations des candidats correspondent aux exigences de leur vocation.

Ils ont invité les formateurs à être des témoins et non de simples instructeurs, rappelant l’enseignement du pape Paul VI selon lequel « l’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ».

La formation, ont-ils ajouté, doit préparer les futurs responsables à étudier et à répondre de manière créative aux réalités de la vie dans leur propre contexte.

Orientation pour les séminaristes et les novices

Les membres de la CEC ont rappelé aux séminaristes et aux novices qu’ils ont été « appelés par Dieu dans des circonstances particulières pour être configurés au Christ ».

Ils les ont exhortés à vivre les « quatre proximités » recommandées par le pape François : la proximité avec Dieu dans la prière, avec l’évêque et l’autorité dans l’obéissance, entre eux dans la fraternité, et avec le peuple de Dieu dans le service.

Les évêques catholiques ont également mis en garde contre le mauvais usage des technologies modernes, encourageant une utilisation éthique de « Facebook, WhatsApp, TikTok » afin de préserver « la vérité, la confidentialité et le droit à la vie privée ».

Face à la violence des jeunes

Les membres de la CEC se sont dits préoccupés par « la montée inquiétante de la violence chez les jeunes », décrivant ce phénomène comme l’expression d’un « profond mal-être et d’un besoin d’affirmation de soi », et ont appelé à des mesures pastorales et éducatives préventives.

Ils ont souligné que la solution passe par « des activités intellectuelles, culturelles et sportives », reprenant la pédagogie de saint Jean Bosco, qui valorisait l’écoute, la musique, le théâtre et d’autres formes de développement de la jeunesse.

« La mise en œuvre d’une bonne politique éducative doit véritablement concerner tous les travailleurs, les acteurs apostoliques, les autorités civiles et politiques, les parents, les enseignants et les citoyens ordinaires », ont-ils déclaré, citant le proverbe africain selon lequel « il faut tout un village pour éduquer un enfant ».

Appel aux jeunes

Aux enfants et aux jeunes, les membres de la CEC ont déclaré : « Vous êtes les porteurs de cette nouvelle espérance, qui signifie communion, participation et mission. »

Ils les ont exhortés à résister aux « mirages et illusions de la modernité », les avertissant contre les « faux cultes de la jeunesse, le culte des apparences, la vie superficielle, la drogue et la délinquance ».

Les évêques ont invité les jeunes à devenir « évangélisateurs de votre environnement » et à contribuer à bâtir une Église « sans rivalité et sans écrasement ».

Les dirigeants de l’Église catholique ont également invité les mouvements apostoliques à apporter une « parole prophétique, lucide et enracinée dans l’Évangile, capable d’éclairer les questions sociales et politiques sans compromis ».

Ils ont exhorté le peuple de Dieu à prendre toute sa place dans la société en tant qu’« artisans de paix et de justice », leur rappelant leur mission d’être « le sel de la terre et la lumière du monde ».

Les évêques ont appelé les responsables politiques à exercer leurs fonctions comme « une mission de charité », notant que « le plus grand défi pour atteindre la justice et la paix en Afrique est de bien gérer les affaires publiques dans les deux domaines liés que sont la politique et l’économie ».

Ils ont réaffirmé leur volonté de voir l’Église du Congo favoriser une « société fraternelle, paisible, fondée sur la justice et la solidarité ».

Les évêques ont souligné que l’évangélisation ne peut être séparée de la « promotion de la famille et de la dignité de la personne » et ont invité tous les fidèles à devenir des « messagers et bâtisseurs d’espérance ».