Évoquant le parcours de Mgr Wachowski, qui a grandi dans une famille d'agriculteurs dans la campagne polonaise, le pape a déclaré : « Votre contact avec la terre vous a appris que la fécondité vient de l'attente et de la fidélité : deux mots qui définissent également le ministère épiscopal. »
« L'évêque est appelé à semer avec patience, à cultiver avec respect, à attendre avec espoir », a poursuivi Léon. « Il est un gardien, pas un propriétaire ; un homme de prière, pas de possession. Le Seigneur vous confie une mission afin que vous en preniez soin avec le même dévouement que celui dont fait preuve le fermier pour son champ : chaque jour, avec constance, avec foi. »

Le souverain pontife a également évoqué le rôle du nonce, qui, en tant que représentant du pape, est « un signe de l'attention que le successeur de Pierre porte à toutes les Églises ».
« Il est envoyé pour renforcer les liens de communion, promouvoir le dialogue avec les autorités civiles, sauvegarder la liberté de l'Église et favoriser le bien du peuple », a-t-il souligné.
« Le nonce apostolique n'est pas un diplomate comme les autres : il est le visage d'une Église qui accompagne, console et jette des ponts », a-t-il ajouté. « Sa tâche n'est pas de défendre des intérêts partisans, mais de servir la communion ».
Le pape a déclaré que M. Wachowski était appelé à être un père, un berger et un témoin d'espoir en Irak, « une terre marquée par la douleur et le désir de renaissance ».
« Vous êtes appelé à mener le bon combat de la foi, non pas contre les autres, mais contre la tentation de vous lasser, de vous fermer, de mesurer les résultats, en vous appuyant sur la fidélité qui vous caractérise : la fidélité de celui qui ne cherche pas son propre intérêt, mais sert avec professionnalisme, avec respect, avec une compétence qui éclaire et ne s'affiche pas ».
Il a souligné la présence de longue date du christianisme en Mésopotamie, qui, selon la tradition, remonte à saint Thomas l'apôtre et à ses disciples Addai et Mari.
« Dans cette région, les gens prient dans la langue que parlait Jésus : l'araméen. Cette racine apostolique est un signe de continuité que la violence, qui s'est manifestée avec férocité au cours des dernières décennies, n'a pas réussi à éteindre », a déclaré le pape.
« En effet, la voix de ceux qui ont été brutalement privés de leur vie dans ces terres ne faiblit pas », a-t-il ajouté. « Aujourd'hui, ils prient pour vous, pour l'Irak, pour la paix dans le monde. »