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Les évêques appellent à la collaboration pour mettre fin au vandalisme et à la profanation des cimetières en Angola

Les évêques catholiques en Angola ont appelé les autorités gouvernementales et les membres de la société à travailler ensemble pour mettre fin à la recrudescence des actes de vandalisme et de profanation des cimetières à travers le pays, avertissant que cette tendance menace à la fois la dignité culturelle et le respect chrétien des défunts.

Lors de différentes homélies prononcées à l’occasion de la solennité de la Toussaint, célébrée le 2 novembre, les évêques ont proposé l’éducation comme outil essentiel pour lutter contre ce fléau.

Mgr Martín Lasarte Topolansky, évêque du diocèse catholique de Lwena, a lancé un appel à une action conjointe pour mettre fin à la vague de destruction des cimetières dans la province du Moxico.

Dans son homélie au cimetière municipal de Luena, Mgr Lasarte a dénoncé le vol des croix des tombes, qu’il a qualifiées de « joyaux précieux aux yeux des criminels », ensuite vendus comme ferraille.

Le membre uruguayen des Salésiens de Don Bosco (SDB) a déploré l’état de la chapelle du cimetière, qui a perdu son toit, ses portes et ses fenêtres en raison des actes de vandalisme répétés.

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Il a souligné les efforts du gouvernement précédent pour redonner dignité à ce lieu sacré.

« Le gouvernement a travaillé pour restaurer cette église dans le cimetière, qui se dresse comme un signe d’espérance au cœur de cet endroit. Avoir un espace beau et fonctionnel où la Sainte Eucharistie peut être célébrée est fondamental », a déclaré le responsable catholique.

Il a exhorté les fidèles à être « des apôtres d’espérance auprès de ceux qui pleurent » et à éviter vanité, inimitié et ressentiment. « Seuls votre amour, votre foi et votre dévotion au Seigneur resteront », a-t-il ajouté.

Il a appelé à l’implication des autorités et de la société civile pour stopper le vandalisme dans son diocèse, qui couvre le Moxico et l’Est du Moxico.

Des préoccupations similaires ont été exprimées dans le diocèse catholique de Sumbe, où Mgr Firmino David a souligné la nécessité d’une éducation morale auprès des enfants et des jeunes comme mesure préventive à long terme.

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Dans son homélie au cimetière de Sumbe, Mgr Firmino a attribué la racine du problème au manque d’éducation morale de base à la maison.

« Cela se produit en raison d’une éducation insuffisante donnée par les parents et les tuteurs. Si ces lieux sont considérés comme importants, il doit y avoir de la rigueur — mais plus que les lois, ce qui fonctionne, c’est l’éducation », a déclaré l’évêque catholique angolais.

Le prélat de 63 ans a exhorté les vandales à abandonner ce qu’il a appelé des « plans machiavéliques qui ne dignifient pas le lieu de repos de nos frères », rappelant que « tôt ou tard, nous passerons tous par ici ».

Dans l’archidiocèse catholique de Lubango, Mgr Gabriel Mbilingi a encouragé les fidèles à trouver l’espérance dans la résurrection et la présence constante de Dieu.

« Si le cœur se remplit de nostalgie en se souvenant des êtres chers, faisons-le avec gratitude pour leur amitié et leur présence », a déclaré Mgr Mbilingi.

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Le membre angolais de la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains/CSSp) a insisté sur le fait que cette journée n’est pas un jour de deuil mais de « communion intime » avec ceux qui nous ont précédés dans la foi.

Il a rappelé aux fidèles que « il n’y a pas de Dieu des morts, mais seulement le Dieu des vivants », les invitant à se considérer comme faisant partie de « la Jérusalem céleste » — la communauté des rachetés.

« Il n’y a pas d’Église des morts. Il n’y a que l’Église des vivants, où chaque personne reste liée à ses frères et sœurs », a conclu Mgr Mbilingi.

João Vissesse