Dans la préface de la note, Mgr Fernández écrit que le document répond aux questions reçues par le dicastère au cours des dernières décennies au sujet de la dévotion mariale et de certains titres mariaux, et clarifie ceux qui sont acceptables.
« Il existe certains groupes de réflexion mariale, des publications, de nouvelles dévotions et même des demandes de dogmes mariaux qui ne partagent pas les mêmes caractéristiques que la dévotion populaire », écrit le cardinal, ajoutant que certaines dévotions mariales, exprimées « intensément à travers les réseaux sociaux », peuvent semer la confusion parmi les catholiques.
« Ce texte vise également à approfondir les fondements propres de la dévotion mariale en précisant la place de Marie dans sa relation avec les croyants à la lumière du mystère du Christ comme seul médiateur et rédempteur. Cela implique une profonde fidélité à l'identité catholique tout en exigeant un effort œcuménique particulier », écrit Mgr Fernández.
Outre le titre de « Corédemptrice », le document aborde également en détail le titre marial de « Médiatrice » ou « Médiatrice de toutes les grâces », en analysant l'enseignement de l'Église sur le rôle de Marie en tant qu'intercesseur.
Le DDF a conclu que « certains titres, tels que « Médiatrice de toutes les grâces », ont des limites qui ne favorisent pas une compréhension correcte de la place unique de Marie ».
Le dicastère a encouragé l'utilisation d'autres expressions pour désigner Marie, en particulier des titres faisant référence à sa maternité, notamment « Mère de Dieu » et « Mère du peuple fidèle de Dieu ».
« Elle est la mère qui a donné au monde l'auteur de la rédemption et de la grâce, qui est restée ferme au pied de la croix (cf. Jean 19, 25), souffrant aux côtés de son fils et offrant la douleur de son cœur maternel transpercé par l'épée (cf. Luc 2, 35) », indique le document. « De l'Incarnation à la croix et à la Résurrection, elle a été unie au Christ d'une manière unique qui dépasse de loin celle de tout autre croyant. »
Soulignant que Marie a été sauvée par son fils, Jésus-Christ, « d'une manière particulière et anticipée », le document explique que « la grandeur incomparable de Marie réside dans ce qu'elle a reçu et dans sa disposition confiante à se laisser envahir par l'Esprit ».
Il met en garde contre le fait que « lorsque nous nous efforçons de lui attribuer des rôles actifs parallèles à ceux du Christ, nous nous éloignons de la beauté incomparable qui lui est propre ».
Présentation à Rome
Les experts en mariologie ont adopté des positions différentes sur le titre de « Corédemptrice », tout comme les différents papes.