«La situation se calme» : sources locales tanzaniennes après les manifestations meurtrières qui ont suivi les élections

Le principal parti d'opposition, le Chadema, affirme que plus de 1 000 personnes ont été tuées lors des manifestations qui ont suivi l'annonce de la réélection de la présidente Samia Suluhu Hassan.

Par ailleurs, les chefs d'État des pays voisins, le Kenya, l'Ouganda, la République démocratique du Congo et le Rwanda, n'étaient pas présents à la cérémonie marquant le début du second mandat de Samia Suluhu Hassan, qui s'est déroulée le lundi 3 novembre dans une base militaire de la capitale administrative, Dodoma.

Seuls les présidents de la Zambie, du Mozambique et de la Somalie y ont assisté.

Des sources locales avertissent que, même si le calme revient dans de nombreuses régions du pays, de profondes divisions subsistent.

« Même si la situation revient à la normale, une profonde blessure subsiste dans le pays, ce qui est dommage, car la Tanzanie a réalisé d'énormes progrès économiques et sociaux ces dernières années », ont déclaré ces sources à l'Agence Fides.

Ils ont ajouté : « La Tanzanie souffre peut-être du fait que la politique et les structures étatiques ont pris du retard par rapport aux progrès économiques et sociaux, ce qui a entraîné un mécontentement et une frustration parmi la population, en particulier chez les jeunes. Ce déséquilibre doit être corrigé. »

Entre-temps, le pape Léon XIV a lancé un appel urgent en faveur de la paix et de l'accès humanitaire en Tanzanie, dénonçant l'escalade de la violence qui a fait des morts parmi les civils et bloqué l'aide dans certaines régions d'Afrique.

Le Saint-Père a exprimé sa tristesse face aux affrontements meurtriers en Tanzanie et a encouragé les Tanzaniens « à éviter toute forme de violence et à suivre la voie du dialogue ».