« La religion doit unir, pas nous diviser » : le cardinal Nzapalainga de la RCA avant le Congrès missionnaire en France

« On n’est pas chrétien seul, mais avec les autres. Voir des personnes venir du nord, du sud, de l’est et de l’ouest, toutes se disant chrétiennes, est réconfortant et fraternel », a déclaré le Cardinal Spiritain, en faisant référence au congrès des 7 et 8 novembre qui rassemble 15 000 catholiques de tous âges, venus de toute la France.

Il a insisté sur le fait que « la mission n’est pas hier ou demain — elle est aujourd’hui. Par notre baptême, nous sommes envoyés vers les autres, car Dieu est le premier missionnaire. »

Le Cardinal Nzapalainga a poursuivi : « Lorsque nous sommes baptisés, nous nous préparons à partir en mission. À chaque Eucharistie, le prêtre ou le diacre dit : ‘Allez dans la paix du Christ !’ Ce que nous avons reçu, nous devons le partager. »

« Chaque personne baptisée est missionnaire dans son propre environnement : à l’école, au marché, sur un chantier, dans un bureau. La manière dont je vis ma foi et accomplis mon travail fait de moi un missionnaire », a déclaré le leader de l’Église catholique.

Le congrès, qui en est à sa 10ᵉ édition, se tient à l’emblématique Accor Arena — un lieu de premier plan à Paris, connu pour accueillir de grands concerts et événements sportifs.

Le Congrès missionnaire se veut un laboratoire d’évangélisation sous toutes ses dimensions. Il a été créé en 2015 grâce à l’initiative de plusieurs responsables missionnaires.

Lors de l’entretien de novembre, le Cardinal Nzapalainga est revenu sur sa mission de paix en RCA, menée avec les dirigeants d’autres confessions religieuses.

« En République centrafricaine, notre lutte — avec un imam et un pasteur — était de sauver la personne humaine créée à l’image de Dieu. Ici, dans un pays laïc, il y a également beaucoup à faire : apprendre à se connaître, à se rapprocher, à s’engager dans des luttes communes », a-t-il expliqué.

Le Cardinal a ajouté : « Être ferme dans sa foi permet de dialoguer sans crainte. Jésus n’a pas eu peur de rencontrer ceux qui étaient différents : Il leur a parlé pour annoncer la rédemption. »

Le Cardinal Nzapalainga a également encouragé les jeunes à vivre leur foi sans peur.

« Nous portons tous en nous un lien invisible avec l’au-delà. Être croyant n’est pas être naïf. Cela signifie se poser des questions de sens », a-t-il déclaré.

Le Cardinal Nzapalainga a conclu : « La foi nous aide à affronter la mort, qui n’est pas la fin mais un passage. Jésus a traversé la mort et nous attend. Donc, je dis aux jeunes : ne soyez pas tièdes ou timides — soyez des chrétiens vivants et joyeux. »