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Un archevêque catholique basé au Vatican dénonce les meurtres de chrétiens au Nigeria

Le Secrétaire du Dicastère du Vatican pour l’Évangélisation, Mgr Fortunatus Nwachukwu, a qualifié de « douloureux » la souffrance et la persécution des chrétiens au Nigeria et a exhorté les autorités à se concentrer sur l’arrêt des assassinats persistants plutôt que de débattre de la désignation du pays ouest-africain comme « Pays d’Intérêt Particulier » (CIP).

S’adressant à ACI Afrique à l’occasion de la remise d’un doctorat honorifique par l’Université Veritas d’Abuja, Mgr Nwachukwu a déclaré que l’insécurité est devenue « insupportable » pour de nombreux Nigérians à travers le pays.

« C’est douloureux de voir mon peuple être tué par des bandits et des insurgés. Bien sûr, je suis Nigérian. Je ne peux pas me détourner de cette réalité. La souffrance de mon peuple est aussi ma souffrance ; les douleurs de notre peuple au Nigeria sont mes douleurs », a-t-il déclaré lors de l’entretien du 8 novembre.

En revenant sur le débat en cours concernant la désignation du Nigeria comme CIP en raison de la persécution religieuse, Mgr Nwachukwu, qui a précédemment été représentant du Saint-Père au Nicaragua, a affirmé que les discussions sur la classification sont dénuées de sens tant que les assassinats se poursuivent.

« C’est honteux. Nous devrions tous avoir honte ; je veux dire, les Nigérians devraient avoir honte que nous en soyons arrivés à ce niveau de classification. Au lieu de perdre du temps à débattre de notre classification, nous devrions concentrer cette énergie à arrêter les assassinats », a-t-il déclaré.

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Pour lui, « si vous enlevez la cause, vous enlevez l’effet. Si nous ne voulons pas être classés, alors arrêtons les assassinats. »

Le Secrétaire du Dicastère du Vatican pour l’Évangélisation a insisté sur le fait que la vie des Nigérians doit être considérée avec la même valeur, quelle que soit leur foi ou leur origine. « Aucun meurtre ne devrait être permis. Nous devons arrêter toute cette perte d’énergie dans les débats et nous concentrer sur la manière d’arrêter les assassinats », a-t-il réitéré.

Le responsable basé au Vatican a noté que la reconnaissance internationale des défis sécuritaires du Nigeria devrait servir de motivation pour que le gouvernement et les citoyens agissent de manière décisive.

« Si vous éliminez la cause des assassinats, vous éliminez la base de la classification », a-t-il répété, ajoutant : « Si vous voulez arrêter la classification, faisons tout ce qui est possible pour arrêter les assassinats. »

« Chaque vie perdue, même une seule vie, c’est trop. Chaque vie compte, quelle que soit la religion professée », a-t-il souligné.

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Mgr Nwachukwu a déploré que l’insécurité croissante, la corruption et l’échec du leadership aient non seulement détruit des vies, mais aussi terni l’image du Nigeria à l’échelle mondiale.

Selon lui, le jugement que le monde porte sur le Nigeria à cause du comportement de ses citoyens affecte chaque Nigérian, y compris ceux vivant à l’étranger.

« Lorsque les gens ne donnent pas le bon témoignage, du point de vue de la politique ou des professions, c’est l’image du Nigeria qui est mise dans la boue », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Cela affecte chaque Nigérian, où que nous soyons. Si les gens au pays ne se comportent pas bien, chaque Nigérian, partout dans le monde, en subit les conséquences. »

Il a exprimé son espoir pour les chrétiens et toutes les victimes de violence, les assurant que la communauté internationale prête attention à leur situation.

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« Le message d’espoir est que vous n’êtes pas seuls. Grâce à Dieu, cela fait maintenant l’objet de discussions à l’échelle mondiale. Nous espérons que ceux qui ont les moyens d’arrêter les assassinats agiront, au lieu de perdre de l’énergie à débattre pour savoir si le Nigeria doit être classé, ou sur le fait que ce ne sont pas seulement les chrétiens qui sont tués », a-t-il conclu.

Abah Anthony John