Nairobi, 13 novembre, 2025 / 5:34 (ACI Africa).
Le Coordonnateur National pour les Droits Humains et la Citoyenneté de la Commission Justice et Paix (CCJP) de la Conférence Épiscopale d’Angola et de São Tomé (CEAST) a appelé les Églises africaines à élever la voix pour défendre la justice fiscale, avertissant que les systèmes d’imposition injustes aggravent les inégalités et la pauvreté sur le continent.
Dans un entretien avec ACI Afrique, en marge de la troisième session du Comité Intergouvernemental de Négociation (INC) des Nations Unies pour une Convention Cadre sur la Coopération Internationale en Matière Fiscale, qui se déroule à Nairobi, Kenya, António Filipe Augusto a souligné que l’Église a un rôle décisif à jouer en tant que conscience morale du peuple.
« Mon appel à l’Église est qu’elle élève sa voix contre le mal et qu’elle plaide pour la justice. Cette injustice doit cesser. L’Église doit parler — non seulement ici à cette convention mais de manière permanente — afin qu’il y ait une redevabilité dans la collecte et l’usage des impôts », a-t-il déclaré mercredi 12 novembre.
Il a déploré que dans de nombreux pays africains, « les pauvres paient des taxes sur tout, mais la destination de l’argent collecté reste souvent inconnue ».
« Au lieu d’être investi dans les écoles, les hôpitaux et les services sociaux, l’argent disparaît. Une grande partie reste entre les mains des collecteurs d’impôts, tandis que les politiciens l’utilisent à d’autres fins », a ajouté M. Augusto.


