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L'Église catholique en Angola salue le Congrès pour la réconciliation nationale comme un moment d'espoir

Le Secrétaire exécutif de la Commission Justice et Paix (CCJP) de la Conférence Épiscopale d’Angola et de São Tomé (CEAST) a décrit le récent Congrès National de Réconciliation comme un « moment historique d’espérance et d’engagement renouvelé » du peuple angolais en faveur de la paix et de l’unité nationale.

Dans un entretien avec ACI Afrique, mercredi 12 novembre, au lendemain de l’événement organisé du 6 au 9 novembre dans le cadre des célébrations du 50ᵉ anniversaire de l’indépendance de l’Angola, le Père Celestino Epalanga a affirmé que la rencontre reflétait la détermination du pays à guérir les blessures de son passé.

« Nous rendons profondément grâce à Dieu pour le succès obtenu, pour la forte participation de tous les secteurs de la société et pour l’esprit d’unité qui a guidé le congrès. Ce fut un moment d’espérance et de réaffirmation de notre engagement commun envers l’unité nationale », a déclaré le Père Epalanga à ACI Afrique.

Il a exprimé sa gratitude aux autorités civiles et religieuses qui ont soutenu l’initiative, notamment la CEAST et toutes les diocèses d’Angola, soulignant que la rencontre avait rassemblé des représentants de partis politiques, d’associations professionnelles, d’institutions académiques et de communautés de foi.

Le congrès a accueilli des personnalités telles qu’Isaías Samakuva de l’Union Nationale pour l’Indépendance Totale de l’Angola (UNITA) et Higino Carneiro du Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA), tous deux anciens combattants, qui ont partagé leurs réflexions sur le pardon et le dialogue comme piliers d’une paix durable.

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Leurs interventions, a indiqué le Père Epalanga, « ont contribué à construire des ponts entre les générations et à favoriser une conversation honnête sur le passé et l’avenir de l’Angola ».

D’autres intervenants comprenaient Luís Jimbo, Directeur exécutif de l’Institut Angolais pour les Systèmes Électoraux et la Démocratie (IASED), qui a souligné que des élections transparentes sont « essentielles pour consolider la réconciliation », ainsi qu’Onofre dos Santos, ancien juge de la Cour constitutionnelle, dont le témoignage de simplicité et d’autocritique « a transformé le congrès en un véritable espace de réconciliation ».

Le Père Epalanga a également mis en avant le rôle essentiel des Églises de diverses confessions — catholique, évangélique et anglicane — dans la promotion de la confiance et du dialogue.

« Les Églises ont montré que la construction de la paix n’est pas seulement la tâche du gouvernement. C’est le devoir moral de tous les citoyens », a-t-il affirmé.

Organisé par la CEAST à travers sa Commission Justice, Paix et Intégrité de la Création, le congrès visait à renforcer l’engagement collectif de l’Angola envers la réconciliation.

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Le Père Epalanga a salué l’« engagement personnel » du Président João Lourenço dans ce processus et des initiatives telles que la CIVICOP, la Commission Interinstitutionnelle pour la Paix et la Citoyenneté, qui promeut la participation civique et la coexistence.

Bien que certaines activités préparatoires aient été limitées par des contraintes logistiques, le Père Epalanga a estimé que le congrès avait atteint son objectif en « réunissant des voix diverses pour réfléchir, pardonner et renouveler l’engagement de bâtir une Angola pacifique ».

« La réconciliation ne s’achève pas avec ce congrès. Chaque citoyen et chaque institution doit continuer à travailler afin que ses fruits deviennent réalité dans notre vie quotidienne », a affirmé le membre angolais de la Société de Jésus.

Il a souligné que la réconciliation est un processus continu, nécessitant une éducation à la paix, l’inclusion des jeunes et des femmes, ainsi que des initiatives culturelles favorisant la mémoire, la tolérance et la justice.

« Ce congrès n’est pas une fin — c’est un nouveau départ. Notre unité et notre paix dépendent de l’engagement constant de chacun », a conclu le Père Epalanga.

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João Vissesse