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Les évêques catholiques exhortent les jeunes à s'inscrire avant les élections générales de 2027 au Kenya

Les membres de la Conférence des Évêques Catholiques du Kenya (KCCB) ont exhorté le peuple de Dieu au Kenya, en particulier les jeunes, à participer à l’inscription accélérée des électeurs en cours, soulignant qu’il s’agit d’une occasion cruciale pour orienter la trajectoire de la nation d’Afrique de l’Est lors des prochaines élections générales prévues en août 2027.

Lors de leur point de presse le jeudi 13 novembre, les membres de la KCCB ont insisté sur le fait que les jeunes doivent obtenir leurs cartes d’identité nationales et participer activement au processus d’enregistrement afin d’exercer leurs droits constitutionnels lors des élections générales du 10 août 2027.

« Nous encourageons tous, en particulier les jeunes, à relever le défi de considérer l’inscription des électeurs et la participation aux élections générales de 2027 comme un moyen concret, pacifique et constructif de façonner l’avenir du Kenya par le processus électoral », ont-ils déclaré lors du point de presse à Roussel House des Sœurs Missionnaires Donum Dei à Karen, dans l’Archidiocèse Catholique de Nairobi (ADN).

Les évêques catholiques ont insisté sur la nécessité pour l’Independent Electoral and Boundaries Commission (IEBC), l’organe kényan chargé d’organiser les référendums et les élections, d’augmenter le nombre de centres d’enregistrement, notamment dans les zones reculées, afin de renforcer l’inscription des électeurs, signalant que « le nombre d’électeurs inscrits reste encore faible ».

Ils ont souligné l’importance de l’enregistrement électoral, affirmant que la transformation nationale durable ne peut être réalisée qu’à travers l’engagement civique et la participation aux processus démocratiques.

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« Le vote de chaque jeune est une voix d’espérance pour une Nation plus responsable, inclusive et compatissante. Nous exhortons donc fortement tous les jeunes éligibles à s’inscrire. S’inscrire comme électeur, c’est sécuriser sa voix et sa contribution, permettant au Kenya de continuer à grandir dans la Justice, la Paix et l’Unité. Il s’agit d’une étape importante dans le processus de redressement et de réforme des diverses Institutions et organes du Gouvernement », ont-ils affirmé.

Les membres de la KCCB ont également exprimé des préoccupations concernant la manière dont la Loi portant modification sur l’usage abusif de l’informatique et la cybercriminalité et la Loi foncière amendée n° 21 de 2025 ont été élaborées, affirmant que ces textes ont été rédigés et adoptés de manière précipitée, sans participation publique.

« Les Kényans ont exprimé d’importantes inquiétudes concernant les amendements qui ont été promulgués. Nous recommandons vivement un réexamen nécessaire, de peur qu’ils ne soient utilisés pour restreindre les libertés mêmes qu’ils sont censés protéger. Une participation publique significative serait indispensable », ont-ils déclaré.

Les évêques catholiques ont appelé le gouvernement kényan à tenir compte des inquiétudes des citoyens concernant ces deux lois.

Ils ont souligné la possibilité que la loi modifiée sur la cybercriminalité soit utilisée « pour réduire au silence les critiques du gouvernement, porter atteinte au droit à la vie privée, ou même manipuler le processus électoral ».

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« Nous avons toujours demandé au public, en particulier aux jeunes, d’utiliser un langage civil lorsqu’ils expriment leurs préoccupations en ligne. Néanmoins, ils ne doivent pas être intimidés ni empêchés de s’exprimer en tant que citoyens actifs soucieux des affaires de leur pays », ont affirmé les évêques.

Ils ont averti que des lois adoptées sans large consultation risquent d’éroder la confiance du public envers le gouvernement.

« Nous recommandons que les clauses problématiques soient supprimées et qu’une précision soit apportée sur les personnes visées par la loi. Cela permettrait au public de comprendre que la loi est destinée à protéger et à étendre leurs droits, à renforcer l’ordre public et non à porter atteinte à leurs libertés », ont indiqué les membres de la KCCB.

Les évêques ont également mis en garde contre certains aspects du Projet de loi sur les organisations religieuses, soulignant que, bien que la législation soit nécessaire, les efforts du gouvernement ne doivent pas apparaître comme une tentative de réguler la religion.

Par ailleurs, alors que le pays célèbre l’Année jubilaire de l’Espérance, les évêques ont réaffirmé leur engagement envers le bien-être de tous les Kényans et ont appelé toutes les personnes de bonne volonté au Kenya — y compris les dirigeants et même les jeunes — à affronter les défis nationaux avec un nouvel élan d’espérance, « en favorisant une Nation enracinée dans la Justice, la Paix et la Prospérité partagée ».

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« Dans cet esprit, nous devons travailler ensemble pour construire un Kenya où chaque voix est entendue, chaque droit est protégé, et où la grâce de Dieu se répand abondamment pour tous », ont-ils déclaré.

Sabrine Amboka