Dar Es Salaam, 14 novembre, 2025 / 9:35 (ACI Africa).
L’Ordinaire du lieu du diocèse catholique de Bagamoyo, en Tanzanie, a dénoncé les exécutions extrajudiciaires liées aux élections générales contestées du 20 octobre dans le pays, soulignant que les personnes soupçonnées d’avoir enfreint la loi devraient être soumises à une procédure judiciaire régulière plutôt que tuées illégalement.
Dans son homélie lors d’une célébration eucharistique organisée en mémoire des victimes de la violence postélectorale, mardi 11 novembre, Mgr Stephano Lameck Musomba a insisté sur la nécessité de respecter la justice et la procédure légale pour toute personne suspectée de crime.
« Certains de ceux qui ont été abattus participaient aux manifestations, d’autres étaient chez eux, en route vers leur travail ou dans leurs boutiques. Ils ont été touchés par des balles et ont perdu la vie », a déclaré Mgr Musomba lors de la messe célébrée à la cathédrale du Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie, siège de son diocèse.
Des manifestations ont éclaté dans tout le pays pendant plusieurs jours après le scrutin du 29 octobre, alors que des citoyens protestaient contre une élection qui, selon des observateurs étrangers, n’a pas respecté les normes démocratiques après l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition.
Au moins 240 personnes ont été inculpées de trahison en lien avec les manifestations meurtrières, tandis que des organisations de défense des droits humains affirment que des milliers de personnes ont été tuées dans les violences postélectorales, certaines ayant été enterrées dans des fosses communes secrètes.


