Blantyre, 16 novembre, 2025 / 10:57 (ACI Africa).
Les leaders religieux du Malawi ont condamné une récente décision de la Haute Cour qui élargit l’accès à « l’avortement sécurisé » pour les victimes de violences sexuelles, s’engageant à contester ce jugement et à défendre la sacralité de la vie dès la conception.
Dans une déclaration, les responsables religieux — notamment des membres de la Conférence épiscopale du Malawi (MCCB), du Conseil des Églises du Malawi (MCC), de l’Association évangélique du Malawi (EAM) et de l’Association musulmane du Malawi (QMAM) — expriment leur « profonde inquiétude face au récent jugement de la Haute Cour sur l’avortement, qui, selon nous, établit un précédent inquiétant pour la protection des mères et des enfants à naître dans notre pays ».
Le 28 octobre, la Haute Cour du Malawi aurait confirmé une décision historique « établissant que refuser à une mineure survivante de violences sexuelles l’accès à une interruption de grossesse sécurisée constitue une violation des droits en matière de santé reproductive protégés par les sections 19(1)(a), 19(2) et 20(1)(d) de la loi sur l’égalité des genres ».
Selon ce jugement, la Cour a « précisé que l’exception prévue à la section 243 du code pénal pour la “préservation de la vie de la mère” doit être interprétée comme incluant la santé mentale et physique, et non pas uniquement le danger physique immédiat pour la vie ».
La décision faisait suite à une plainte déposée par une jeune fille de 14 ans qui, après avoir été prétendument violée, s’était vu refuser l’accès à un « avortement sécurisé » dans un établissement de santé publique.


