« À une population jeune en quête d’évasion dans le faux paradis des drogues dures, notamment le kush, nous devons être collectivement l’espérance qui préserve. Notre devoir n’est pas seulement la condamnation, mais une action préventive », a déclaré l’Évêque.
Il a poursuivi : « Nous devons trouver des moyens d’enrichir la vie de nos jeunes par des alternatives réelles : une éducation de qualité, une formation professionnelle adaptée, un accompagnement pastoral qui réaffirme inlassablement leur dignité donnée par Dieu. »
L’Évêque a réitéré le message du Pape François selon lequel l’Église doit être « un hôpital de campagne », pansant les blessures du cœur des jeunes sierra-léonais avec « le baume de la miséricorde et l’espérance tangible d’un avenir ».
Il a souligné que pour les jeunes dépendants, la paix est la réponse, « car des jeunes en paix avec eux-mêmes et leur avenir n’auraient pas besoin de la fausse paix des stupéfiants ».
Mgr Koroma a également exhorté les Sierra-Léonais à supporter les difficultés face à la « pauvreté multidimensionnelle », affirmant : « Pour notre peuple accablé par une pauvreté déshumanisante, nous devons être une espérance qui donne du goût. »
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Il a appelé les agences de développement à être plus innovantes, en se concentrant non seulement sur l’aide d’urgence, mais aussi sur une autonomisation durable.
Appelant à une politique responsable, l’Évêque de Makeni a insisté pour que les Sierra-Léonais « éclairent d’une lumière vive et inébranlable l’esprit politique qui considère la fonction publique comme un raccourci vers la richesse personnelle, le pouvoir brutal et un moyen de diviser notre peuple selon des lignes tribales et régionales, plutôt que de promouvoir le bien-être collectif de tous les Sierra-Léonais ».
« Un leader qui sème le tribalisme est un ennemi de la paix et un incendiaire de l’unité nationale », a-t-il déclaré, ajoutant : « La paix est la réponse qui exige intégrité, leadership de service, primauté du droit et une politique qui unit plutôt qu’elle ne divise. »
« Nous devons considérer la politique comme un espace où le leadership rencontre la responsabilité et où les besoins du peuple guident la gouvernance. C’est la recette d’une paix et d’une stabilité durables », a-t-il affirmé.
Mgr Koroma s’est également penché sur la dégradation environnementale en Sierra Leone, dénonçant notamment « l’attitude irresponsable » envers l’environnement.
Il a pointé du doigt la mauvaise gestion des déchets, qui « étouffe maintenant les canaux de drainage dans certaines villes ».
Il a condamné les dépôts d’ordures dans les rues, la déforestation incontrôlée et l’exploitation minière non réglementée qui, selon lui, « défigure notre terre ».
« La paix est la réponse qui appelle à une conversion écologique, pour vivre en harmonie avec la création de Dieu, garantissant une maison pacifique et durable pour nos enfants, aujourd’hui et ceux à naître », a-t-il affirmé.
L’Évêque a également dénoncé « le monstre appelé tribalisme » en Sierra Leone, affirmant : « Le tribalisme est un cancer qui détruit l’espérance d’une nation unie. Il corrode l’unité, engendre la médiocrité et sert de bouclier aux politiciens corrompus contre la reddition de comptes. »
« La paix est la réponse qui embrasse notre diversité comme une force, et non comme une faiblesse – une diversité qui enrichit notre vie nationale », a-t-il conclu.