La Commission du Vatican rejette le diaconat féminin, mais sans « jugement définitif »

Mgr Petrocchi a souligné que cette question ne peut être résolue uniquement à l'aide de données historiques et qu'il appartient en fin de compte au magistère de rendre un jugement doctrinal.

À la suite du Synode sur la synodalité, toutes les personnes qui le souhaitaient ont été invitées à soumettre leurs contributions sur le sujet. Le cardinal a révélé que « bien que de nombreuses contributions aient été reçues, les personnes ou groupes qui ont envoyé leurs travaux n'étaient que 22 et ne représentaient que quelques pays ».

« Par conséquent, bien que le matériel soit abondant et, dans certains cas, habilement argumenté, il ne peut être considéré comme la voix du synode, et encore moins celle du peuple de Dieu dans son ensemble », a-t-il noté.

Le Christ est un homme et le sexe de ceux qui reçoivent l'ordination
Bien qu'il n'y ait pas de consensus suffisant pour admettre les femmes au diaconat, les votes montrent des positions divisées, avec une nette tendance à rester prudent à cet égard.

D'une part, ceux qui soutiennent le diaconat féminin plaident en faveur de « l'égalité de statut entre les hommes et les femmes en tant qu'images de Dieu », tandis que ceux qui s'y opposent rappellent « le fait que le Christ est un homme et que, par conséquent, ceux qui reçoivent l'ordination sont des hommes, ce qui n'est pas accidentel mais fait partie intégrante de l'identité sacramentelle, préservant l'ordre divin du salut en Christ ».

Pour ceux qui s'y opposent, « modifier cette réalité ne serait pas un simple ajustement du ministère, mais une rupture du sens nuptial du salut ».

Malgré l'absence de consensus autour du diaconat, il existe une unanimité sur la nécessité d'élargir les ministères institués pour les femmes, d'explorer davantage le « diaconat baptismal » (l'appel au service de toute personne baptisée) et de promouvoir une plus grande coresponsabilité des femmes dans la vie de l'Église.

Petrocchi a conclu en recommandant au pape Léon XIV de suivre une ligne de prudence doctrinale dans son discernement, de poursuivre l'étude théologique du diaconat et, dans le même temps, d'ouvrir de nouveaux espaces ministériels aux femmes sans recourir à l'ordination sacramentelle.

Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.