Il a ajouté : « Heureusement, les forces de l'ordre ont intensifié leurs efforts pour trouver et arrêter ceux qui vendent ces drogues dangereuses aux jeunes et aux autres personnes vulnérables. Ce faisant, elles ont découvert que certains de leurs propres agents étaient impliqués dans la vente et la consommation de ces drogues. »
« Nous prions pour que ces initiatives garantissent que nos rues et nos quartiers soient exempts de drogues dangereuses », a déclaré le chef de l'Église sierra-léonaise.
L'archevêque Tamba Charles a également fait part de sa préoccupation quant au fait que certaines organisations ecclésiastiques de l'archidiocèse de Freetown s'opposent à ce que leurs prêtres paroissiaux soient les principaux signataires de leurs comptes bancaires, comme le stipulent les politiques approuvées et signées de l'archidiocèse.
Il a déclaré que de nombreux prêtres responsables d'unités pastorales à Freetown n'appliquent pas la politique selon laquelle ils doivent être signataires des comptes bancaires des unités, ajoutant : « Ceux qui ont tenté de le faire se sont heurtés à une forte résistance de la part des dirigeants de certaines organisations ecclésiastiques, certains invoquant l'origine internationale de leurs organisations. »
« Ma réponse à ces organisations résistantes est que l’archidiocèse de Freetown est reconnu par le droit canon comme une Église particulière et peut donc édicter des règles pour améliorer le soin pastoral de ses fidèles », a-t-il précisé, ajoutant que la politique de faire des prêtres de paroisse les signataires principaux des comptes bancaires vise à assurer la transparence et la responsabilité dans la gestion des fonds des organisations ecclésiales.
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« Je fais appel à toutes les organisations ecclésiales qui résistent à la mise en œuvre des politiques diocésaines de cesser cette tactique de sélection, c’est-à-dire accepter certaines politiques qu’elles jugent favorables et rejeter celles qui ne leur conviennent pas », a-t-il poursuivi.
Mgr Tamba Charles a également exprimé son inquiétude face à la surcharge des messes dominicales par des célébrations de remerciements qui pourraient avoir lieu en semaine.
Il a indiqué que, contrairement à d’autres pays qu’il a visités, la fréquentation des messes en semaine en Sierra Leone reste faible.
« Je suis allé dans des pays où la participation aux messes en semaine est très encourageante, car beaucoup de personnes y assistent avant d’aller travailler. D’autres assistent aux messes de midi », a-t-il déclaré.
« Il y a un réel danger que le catholicisme en Sierra Leone devienne une religion du dimanche. Tout le monde veut que ses événements importants, en particulier les messes de Thanksgiving et les célébrations Africana, aient lieu le dimanche. Liturgiquement, le dimanche est déjà une mini-Pâque qui mérite reconnaissance », a-t-il ajouté.
Mgr Tamba Charles a indiqué que la nouvelle année pastorale se concentrerait sur la protection, la promotion de l’évangélisation laïque et la marche « vers une Église synodale ».
Concernant la responsabilité collective dans la mission de l’Église et la promotion de l’évangélisation des laïcs, l’archevêque a invité toutes les unités pastorales à encourager leurs fidèles à être proactifs dans la diffusion de l’Évangile du Christ, « d’abord à la maison, dans les familles, au travail et dans leurs engagements professionnels ».
« Sans imposer notre foi aux autres, efforçons-nous de revendiquer la sphère publique en laissant notre foi influencer nos engagements sociaux et politiques », a-t-il expliqué.
« Si vous êtes médecin, faites savoir que vous êtes médecin catholique ; si vous êtes infirmier, faites savoir que vous êtes infirmier catholique. Sans être pharisaïque, que les autres sachent que nos pensées et actions sont guidées par notre appel fondamental à être des disciples missionnaires du Christ », a conclu Mgr Tamba Charles.