Un évêque catholique au Nigeria rédige un message de Noël porteur d'espoir dans un contexte d'insécurité généralisée

Il déplore que les civils nigérians souffrent dans un pays doté de vastes ressources naturelles telles que le pétrole, les minéraux et des terres fertiles, ainsi que d'une riche mosaïque de cultures, de langues et de traditions.

L'ordinaire local de Katsina-Ala, depuis sa consécration épiscopale en juillet 2022, affirme que les Nigérians « ont cherché frénétiquement de l'aide et le salut à nos problèmes communs, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays ».

Il trouve regrettable que l'aide attendue par les Nigérians semble soit retardée, soit indisponible. « C'est dans ce contexte que je vous apporte un message d'espoir divin de la part de Dieu, notre seul et véritable espoir », dit-il.

Se référant au Catéchisme de l'Église catholique (CEC), Mgr Dugu définit l'espérance comme « la vertu théologale par laquelle nous désirons le royaume des cieux et la vie éternelle comme notre bonheur, en plaçant notre confiance dans les promesses du Christ et en nous appuyant non pas sur nos propres forces, mais sur l'aide de la grâce du Saint-Esprit. »

« L'espérance est l'un des dons de Dieu ; une espérance fiable, que le monde ne peut offrir. Cette espérance trouve son origine en Dieu, dans sa puissance, et s'ancrent dans ses promesses », déclare l'évêque nigérian dans son message.

Il explique que le discours théologique sur la vertu de l'espérance repose sur trois vérités, qu'il nomme ainsi : « Dieu est tout-puissant, Dieu aime immensément chaque personne, et Dieu est fidèle à ses promesses. »

« L'espérance exprime le cheminement de foi d'un croyant soutenu par la providence de Dieu. En fin de compte, notre espérance se tourne vers l'aboutissement du temps. Cela est possible avec l'aide de la grâce surnaturelle de Dieu », dit-il.

Mgr Dugu affirme que « ce type d'espérance ne se trouve pas dans le fait d'éviter les tempêtes de la vie, mais dans la confiance en Dieu qui nous accompagne à travers elles. Ces tempêtes produisent la persévérance, le caractère et l'espérance ».

Il poursuit en expliquant que l'espoir chrétien est enraciné dans les choses qui sont bonnes, par opposition aux choses qui apporteraient douleur, souffrance et angoisse, en disant : « Si l'on espère un bien présent, on parle à juste titre de joie. Si le bien que l'on espère atteindre est impossible à atteindre, on parle alors de désespoir. »

L'évêque nigérian explique que « si un bien est possible à atteindre par ses propres forces, on parle alors d'espoir naturel. S'il n'est possible à atteindre qu'avec l'aide de Dieu, on parle alors de vertu théologique. »

« Nos désirs humains sont axés sur de nombreuses choses, notamment la bonne santé, la liberté, la réussite dans nos efforts quotidiens. Cela renvoie simplement à l'idéal le plus élevé que nous voulons mettre en avant dans ce message, celui qui n'est accessible que par la grâce de Dieu », dit-il.

Alors que les Nigérians cherchent des solutions aux nombreux défis auxquels leur pays est confronté, notamment l'insécurité, Mgr Dugu, qui a déjà attribué les progrès réalisés dans la lutte contre l'insécurité dans son évêché au pouvoir de la prière, en particulier à travers le Saint Rosaire, les encourage à ne pas abandonner.

« Je vous exhorte à ancrer votre vie dans l'espérance en Christ qui ne déçoit jamais. Dans notre vie quotidienne, notre espérance en Christ nous aide à garder les yeux fixés sur Lui. L'espérance définit notre raison d'être et donne un sens à notre vie », dit-il.

Il ajoute que « l'espérance nous aide également à aspirer à nos idéaux et à nos projets de vie. On commence à mourir dès l'instant où l'on perd espoir en tout.