Mgr Naré décrit les actions menées par l’Église pour venir en aide aux populations, notamment la fourniture de produits de première nécessité : « nourriture, abri, soins médicaux ».
« Il s’agit d’une question de survie », souligne-t-il, ajoutant que les besoins sont immenses.
Les camps sont saturés et ne peuvent plus accueillir de nouvelles familles. Les personnes déplacées arrivent souvent avec des blessures physiques, des maladies et des traumatismes, et se tournent vers les hôpitaux, les missions, les prêtres ou directement vers l’évêque.
Selon l’AED, de nombreux chrétiens ont dû fuir leurs foyers et vivent désormais dans des camps de déplacés. La scolarisation des enfants déplacés, le soutien aux catéchistes et aux séminaristes ainsi que l’accompagnement psychologique sont également essentiels.
L’AED souligne que, malgré l’insécurité persistante, les habitants du Burkina Faso continuent, pour la dixième année consécutive, à garder la foi vivante en célébrant les messes de Noël avant la nuit.
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L’évêque a salué la persévérance du peuple, citant Tertullien : « Le sang des martyrs est la semence de l’Église. »
« Le mot-clé est la résilience : persévérer dans la prière, l’espérance et le bien », a-t-il ajouté.
Mgr Naré a également rappelé le 125ᵉ anniversaire de l’évangélisation du pays, célébré en mars au sanctuaire marial de Yagma, avec la participation de deux millions de fidèles.
Le 16 février, l’Église catholique du Burkina Faso a marqué l’aboutissement de ce jubilé par un pèlerinage national au sanctuaire Notre-Dame de Yagma, dans l’archidiocèse de Ouagadougou.
« Si l’ennemi pensait éteindre le christianisme, il perd son temps : le christianisme se développe en Afrique », a-t-il affirmé.
Illustrant également la croissance de la foi dans la région, Mgr Kientega confie à l’AED qu’il célèbre régulièrement la messe à l’aumônerie de la prison civile d’Ouahigouya.
Il précise que ces messes rassemblent des personnes de différentes confessions — catholiques, musulmans et protestants.
Mgr Kientega s’est également réjoui de l’approbation par l’AED d’un nouveau projet de développement de l’aumônerie, affirmant : « Cette présence pastorale favorise de nombreuses conversions. »
L’évêque d’Ouahigouya a enfin salué les efforts de l’AED et de ses bienfaiteurs pour leur soutien, déclarant : « L’AED prend en compte toutes les dimensions de la personne humaine. Nous ne pouvons que féliciter les bienfaiteurs et les encourager à continuer. »