C'est pour cette raison qu'il poursuit une pratique qu'il a commencée au Synode des jeunes en 2018: il y aura quatre minutes de silence après chaque quatre interventions, qui sont appelées interventions, pour donner du temps à la réflexion interne.
Il a dit que quelqu'un lui a dit qu'il est dangereux de garder le silence parce que les participants au synode vont s'endormir, mais il a plaisanté en disant que le contraire s'était produit au synode de l'an dernier pour les jeunes : "ils avaient tendance à s'endormir pendant les interventions, du moins sur certains, et ils se réveillaient dans le silence."
Le pape a demandé que les évêques et les autres participants au synode d'Amazonie aient un cœur pastoral pour les gens qui vivent en Amazonie.
"Une approche sur la pointe des pieds, respectant leur histoire, leurs cultures, leur style de "buen vivir", dans le sens étymologique du terme, et non dans le sens social que nous lui donnons souvent ", a-t-il dit.
Il condamne la "colonisation idéologique" et le désir de certains de "domestiquer les peuples indigènes", exprimant la tristesse des temps où l'Église faisait cela, où elle "n'était pas inculturée".
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"L'homogénéisation et le centralisme homogénéisé n'ont pas laissé émerger l'authenticité de la culture des peuples", a-t-il dit. "Les idéologies sont une arme dangereuse. Nous avons toujours tendance à nous emparer d'une idéologie pour interpréter un peuple. Les idéologies sont réductrices et nous conduisent à exagérer dans notre prétention à comprendre intellectuellement, mais sans accepter. Comprendre sans admirer."
Le pape a dit qu'il était triste d'entendre un "commentaire moqueur" au sujet d'un homme qui portait l'un des cadeaux lors de l'offrande de la messe d'ouverture du synode du 6 octobre. L'homme portait une robe à plumes.
"Dites-moi : quelle est la différence entre porter des plumes sur la tête et le tricorne utilisé par certains fonctionnaires de notre dicastère ?" François a demandé, ajoutant qu'il voulait que les évêques regardent au-delà de la proposition de "mesures pragmatiques" pour adopter une perspective plus "paradigmatique".
Mieux comprendre et servir les gens se fait sur le chemin synodal, a-t-il dit, pas lors d'une table ronde ou d'une conférence. "Parce que le synode n'est pas un parlement, ce n'est pas un centre d'appels, ce n'est pas pour montrer qui a plus de pouvoir sur les médias et qui a plus de pouvoir parmi les réseaux pour imposer une idée ou un plan.
L'Église n'est pas "une majorité", ni "sensationnaliste", a-t-il dit.