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Pâques en Éthiopie : Un cardinal souligne la nécessité d'une paix durable

Les défis auxquels est confronté le peuple de Dieu en Éthiopie ne peuvent être résolus que par une paix durable dans la Corne de l'Afrique, a déclaré l'archevêque catholique d'Addis-Abeba.

Dans son message de Pâques 2024, avant la célébration du dimanche 5 mai dans le pays, le cardinal Berhaneyesus Demerew Souraphiel déclare : « Voici que le Roi du monde est ressuscité, accueillons-le, honorons-le et louons-le en tant qu'instrument de paix pour notre pays et notre peuple, à la lumière de sa résurrection. »

« La paix est le seul moyen de résoudre les problèmes du peuple éthiopien », a souligné le cardinal Souraphiel dans son message transmis aux journalistes le 30 avril.

Le membre éthiopien de la Congrégation de la Mission (Vincentiens/CM) ajoute : « Notre Seigneur Jésus-Christ accorde la paix aux apôtres en disant : “La paix soit avec vous”. Cela montre que la croix est une source de paix ».

« La paix de la croix inclut toutes les valeurs, la dignité de la vie, l'amour, la générosité, la justice et la miséricorde », déclare l'Ordinaire local d'Addis-Abeba, qui est également président de la Conférence des évêques catholiques d'Éthiopie (CBCE), dans son message de Pâques 2024.

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Plus tôt, dans une déclaration du 9 avril que ACI Afrique a obtenue le 24 avril, le Cardinal Souraphiel a exprimé son inquiétude quant au fait que les Éthiopiens sont confrontés à des crises multiples ayant des répercussions profondes.

Il a averti : « C'est maintenant qu'il faut agir ! Nous ne devrions pas attendre que le contexte s'aggrave pour tirer la sonnette d'alarme et dire que nous sommes au bord de quelque chose de potentiellement désastreux, car nous ne sommes peut-être qu'à une ou deux pluies manquantes d'une situation vraiment désastreuse ».

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), « au moins 21 millions d'Éthiopiens supportent le poids de situations humanitaires à multiples facettes, qui se chevauchent souvent et qui sont dues à des risques naturels et d'origine humaine, notamment des conflits, des chocs climatiques (sécheresse et inondations) et des épidémies ».

L'Éthiopie « a été touchée par des sécheresses récurrentes, dont la durée et la fréquence ont augmenté. Causée par cinq saisons des pluies consécutives ratées, la sécheresse prolongée (fin 2020-2023) dans l'est et le sud du pays a été considérée comme la plus grave que le pays ait connue en 40 ans", selon l'OCHA.

Le Fonds international d'urgence pour l'enfance des Nations unies (UNICEF) a indiqué qu'une personne sur six parmi les 120 millions de filles, garçons, femmes et hommes d'Éthiopie a besoin d'une aide vitale en raison des conflits, de la sécheresse, des inondations et des épidémies.

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Dans sa déclaration du 9 avril, le cardinal Souraphiel a appelé « toutes les parties à s'engager à nouveau maintenant, à redoubler d'efforts et à s'engager à financer entièrement le plan de réponse humanitaire de l'Éthiopie avant que les choses ne s'aggravent, potentiellement beaucoup plus ».

« Avec le soutien de nombreux partenaires à travers le monde et forts d'une longue expérience en matière de sécurité alimentaire, nous faisons tout notre possible pour fournir autant que nous le pouvons les ressources disponibles et de nombreux donateurs et organisations sur le terrain fournissent également une aide vitale. Mais ce n'est tout simplement pas suffisant", a-t-il déclaré.