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Inspirez-vous de l'élection de Matthias, dépourvue de « violence et d'amertume » : Un archevêque aux Nigérians

L'élection de Matthias en remplacement de Judas Iscariote, relatée dans les Actes des Apôtres, est une bonne leçon pour le peuple de Dieu au Nigéria pendant la période électorale, a déclaré Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de l'archidiocèse catholique d'Abuja.

Dans le texte d'une homélie publiée sur Facebook le 12 mai, Mgr Kaigama se penche sur la première lecture de la fête de saint Mathias, l'apôtre, célébrée le 14 mai.

« Dans l'élection de Matthias dans les Actes des Apôtres, nous voyons comment les disciples réunis ont reconnu clairement que la volonté de Dieu est suprême, et donc ils ont prié et laissé le choix final à Dieu. C'est ainsi que Matthias a été choisi comme apôtre.

« À partir de l'élection de Matthias dans la première lecture, nous devrions veiller, au Nigeria, à ne pas laisser nos intrigues politiques malsaines prévaloir à chaque fois que nous organisons des élections », ajoute-t-il, « Voyez l'exemple d'une élection sans faille, inspirée par Dieu. Pas de violence, pas de truquage, pas de procès, pas d'amertume ».

Le chef de l'Église catholique nigériane implore : « Que nos dirigeants soient guidés par une telle conduite éthique et pieuse pendant les élections et dans la gouvernance ».

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Il poursuit en plaidant pour « l'éthique et la moralité » dans la politique de la nation ouest-africaine.

Il ajoute : « Faisons tout ce qu'il faut pour développer notre nation, pour réaliser que toutes nos actions politiques ou économiques doivent être inspirées par l'éthique et la moralité ».

« Nous ne pouvons pas considérer la politique comme un simple moyen de s'enrichir, d'exercer une influence et d'avoir un accès débridé à notre patrimoine commun. C'en est assez de la politique gangrenée par la corruption qui s'infiltre dans les élections primaires, les vraies élections et même les procédures judiciaires", déclare Mgr Kaigama.

Il insiste sur le besoin de moralité des hommes politiques de la nation la plus peuplée d'Afrique, en déclarant : « N'excluez pas la moralité de la politique ».

« En ce mois de mai, alors que nous prions chaque jour notre chapelet, puissions-nous tous faire l'expérience d'une plus grande transformation intérieure, sociale, politique et économique », implore encore le chef de l'Église catholique, âgé de 65 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 en tant qu'évêque du diocèse de Jalingo, au Nigéria.

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Dans le texte de son homélie publié le 12 mai sur Facebook, Mgr Kaigama évoque également la 58e Journée mondiale des communications sociales (JMC) 2024, l'événement annuel célébré le dimanche précédant la Pentecôte au cours duquel l'Église célèbre les réalisations des médias et la manière dont ils peuvent être utilisés pour promouvoir les valeurs de l'Évangile.

« J'appelle nos jeunes gens bien informés qui utilisent les médias sociaux et d'autres formes de communication sociale à ne pas promouvoir l'immoralité et le crime, mais à diffuser les valeurs et les vertus qui promeuvent le bien commun et transforment notre monde criblé de nombreux vices sociaux et de politiques et stratégies anti-Dieu », déclare-t-il.

L'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse d'Abuja depuis novembre 2019 ajoute : « J'aimerais voir une plus grande présence de nos jeunes dans l'archidiocèse pour diffuser les activités pastorales, spirituelles et sociales de notre archidiocèse à travers les différentes formes de médias. »

Il considère les médias comme des instruments possibles de « solidarité et de compréhension » qui peuvent être utilisés pour promouvoir la dignité des personnes, en renforçant « l'amitié et l'amour » mutuels.

« Que les médias deviennent effectivement une ressource extraordinaire pour promouvoir la solidarité et la compréhension au sein de la famille humaine et ne pas alimenter les préjugés et le mépris entre les individus et les peuples », implore Mgr Kaigama.

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Que les divers moyens de communication contemporains, poursuit-il, « contribuent à répandre la paix et à garantir l'objectivité, le respect de la dignité humaine et l'attention au bien commun ; qu'ils fassent tomber les murs d'hostilité qui continuent à diviser l'humanité et qu'ils renforcent les liens d'amitié et d'amour ».

Le pape Paul VI a institué la Journée mondiale de la communication en 1967, afin d'aider le peuple de Dieu à réfléchir aux opportunités et aux défis que les moyens modernes de communication sociale, y compris la presse écrite et les canaux de diffusion, peuvent offrir à l'Église pour communiquer le message de l'Évangile.

Abah Anthony John a contribué à la rédaction de cet article.