"La CENCO exhorte les gouvernements du Rwanda et de la République démocratique du Congo à respecter cet accord", déclarent les évêques catholiques.
Ils en appellent à la solidarité des partenaires internationaux pour "soutenir efficacement" la feuille de route du cessez-le-feu qui devait entrer en vigueur le 4 août.
"Toutes les parties devraient prendre en considération le besoin pressant de permettre à toutes ces femmes, enfants et hommes, déplacés par la force de l'insécurité récurrente, de vivre dans la dignité et la paix dans leurs pays d'origine en tant que personnes créées à l'image et à la ressemblance de Dieu", affirment les chefs de l'Église catholique dans leur déclaration du 7 août, que le secrétaire général de la CENCO, Mgr Donatien Nshole, a signée. Donatien Nshole, a signé.
Ils expriment en outre un optimisme prudent, notant que si cet accord est un "développement positif, il n'est pas le premier du genre".
"Tout en félicitant tout le monde pour ce petit pas en avant, nous rappelons que ce n'est pas le premier accord signé entre les gouvernements du Rwanda et de la RDC. Tous les accords précédents ont été brillamment violés et les différents rapports y afférents n'ont pas donné lieu à des sanctions", affirment les membres de la CENCO.
Ils appellent la communauté internationale à renforcer son soutien à l'accord, et exhortent les partenaires mondiaux à donner la priorité à la situation en RDC et à veiller à ce que la feuille de route pour la paix soit "pleinement mise en œuvre".
"À ce jour, les partenaires internationaux n'ont pas encore considéré la guerre dans l'est de la RDC comme une priorité au même titre que la guerre en Ukraine ou la situation au Moyen-Orient. Et pourtant, des deux côtés, les mêmes vies humaines sont fauchées, les mêmes droits de l'homme violés et la même dignité humaine bafouée", affirment les évêques catholiques.
Les membres de la CENCO soulignent que le succès de l'accord de paix dépend "non seulement de l'engagement du Rwanda et de la RDC, mais aussi de l'implication active des partenaires internationaux dans le soutien et le suivi du processus de paix".
Le gouvernement de la RDC accuse depuis longtemps le Rwanda de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) qui combattent son armée dans la province du Nord-Kivu, une accusation que le Rwanda nie.
Auparavant, en juillet, une trêve humanitaire de deux semaines a eu lieu au milieu de violents combats entre les troupes gouvernementales congolaises et les rebelles du groupe M23.