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Besoin de missionnaires - La collaboration épiscopale marque le jubilé d'or du RSCK à Nairobi

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Appels à la collaboration et à la réalisation de synergies entre les institutions de l'Église catholique au Kenya, allant des entités sous la tutelle des évêques à celles aux mains des ordres religieux, ont caractérisé la célébration du mardi 8 octobre pour marquer le jubilé d'or de la Conférence des Supérieurs religieux du Kenya (RSCK).

"Il y a un besoin de collaboration mutuelle entre les religieux et religieuses et nos diocèses. Il y a besoin d'un lien, d'un dialogue, et cela ne peut venir que d'un partenariat honnête, d'un dialogue honnête ", a dit le Pėre Bonaventure Luchidio dans son discours aux délégués et invités qui se sont réunis à Karen, Nairobi, pour marquer les 50 ans du RSCK.

S'exprimant au nom de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), le Directeur national des Sociétés pontificales missionnaires (SPM) du Kenya a souligné la nécessité d'un ministère collaboratif dans le processus d'évangélisation en disant : "Nous devons nous arrêter et voir où nous pouvons mettre en synergie nos énergies afin de pouvoir atteindre les extrémités du monde".

"Nous voulons vous adresser notre invitation en tant que KCCB ; dialoguons, parlons de la mission, de ce que nous faisons ", a dit le Père Luchidio, s'adressant à RSCK en général et à leurs délégués présents à leur événement jubilaire.

Le représentant de l'Association des membres des Conférences Épiscopales  d'Afrique de l'Est (AMECEA), le Père Andrew Kaufa, lors de la célébration, a insisté sur la solidarité dans la mission du Christ, reprenant ainsi l'appel à la collaboration de la KCCB et fournissant le contexte pour cet appel.

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"Parfois, j'entends des gens dire que les religieux et les évêques... ne travaillent pas vraiment ensemble, ce qui n'est peut-être pas vrai, mais je sais que c'est vrai ; parfois, dans la planification de nos activités, nous ne faisons pas référence à ce que nos évêques décrivent", a dit le Père Kaufa, né au Malawi.

"Parfois les religieux vont dans une direction et les évêques dans l'autre, parfois nous nous contentons de répéter des apostolats sans concertation entre nous ", poursuit le Pėre Kaufa, missionnaire montfortain, justifiant la nécessité de ce qu'il décrit comme " cheminer ensemble, travailler ensemble, collaborer et solidarité ".

"AMECEA représente la solidarité de tous les évêques de la région. Je veux croire aussi que RSCK est synonyme de solidarité et de collaboration ", a dit le missionnaire montfortain qui dirige le

département de communication sociale d'AMECEA, en ajoutant : " Quand nous travaillons ensemble et voyageons ensemble, notre témoignage est fort ".

Il a souligné la nécessité d'être prophétique en Afrique à travers un témoignage authentique en disant : " Nous ne pouvons être prophétiques qu'en étant témoins d'amour et d'unité ; nous ne pouvons être prophétiques que si nous nous tenons ensemble par notre charisme mais en cheminant ensemble comme une famille de Dieu ".

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Dans une interview précédente avec ACI Afrique, le Président de RSCK, le Père Paul Sila OFM Cap. a confirmé la solidarité entre sa conférence et KCCB en disant : "Nous collaborons avec les évêques pour continuer le travail d'évangélisation. Nous nous considérons comme un bras de l'Église et le KCCB est l'ensemble, avec les évêques sous qui nous sommes."

"Nous collaborons avec eux (les évêques) là où ils ont besoin de l'aide des religieux, nous sommes là pour combler le vide ", a rappelé le Père Sila.

Pour sa part, le Nonce apostolique au Kenya et l'archevêque du Sud-Soudan Hubertus van Megen ont souligné la "grande indépendance" que le droit canonique accorde aux ordres religieux et aux sociétés de vie apostolique.

"De nombreuses congrégations religieuses sont très protectrices de cette indépendance vis-à-vis du diocèse", a déclaré l'archevêque van Megen à ACI Afrique lors d'une interview lors de la célébration du jubilé de la RSCK et a ajouté : "Cela complique parfois la coopération entre les deux".

"Il serait bon que les congrégations religieuses qui sont dans le diocèse aient une coopération libre et spontanée avec l'évêque de ce lieu ", a conclu le prélat néerlandais.

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