Sangmelima, 17 octobre, 2019 / 11:54 (ACI Africa).
Dans le sillage de la violence interethnique qui sévit dans la ville commerciale de Sangmelima, au sud du Cameroun, l'évêque du diocèse de Sangmelima a dit aux habitants de cette localité de dépasser l'idée que la violence peut résoudre les problèmes qui les embêtent et, au contraire, d'accepter un "dialogue franc et sincère".
"La violence n'est jamais une option crédible à long terme. Au contraire, elle aggrave des situations simples, ajoutant aux frustrations initiales d'autres frustrations qui placent les gens dans un cycle de haine qui finit par détruire la société elle-même", a dit l'évêque du diocèse de Sangmelima, Christophe Zoa dans une lettre lue dans toutes les paroisses de son diocèse et envoyée à ACI Afrique.
"Seul un dialogue franc et sincère permet d'examiner en profondeur les demandes exprimées par les jeunes et de trouver des solutions appropriées", a déclaré Mgr Zoa dans sa lettre du 13 octobre.
Depuis le début du mois d'octobre, la ville commerciale de Sangmelima est le théâtre de violences.
"Des centaines de personnes, en particulier des jeunes armés de machettes, de marteaux, de pelles et de lances, ont défié la police anti-émeute jeudi et vendredi, envahissant des magasins dans la ville de Sangmelima, au sud du Cameroun, et pillant et incendiant certains des habitants de la ville, ont rapporté Voice of America sur les violences qui ont visé ceux qui étaient perçus comme non indigènes de Sangmelima la semaine passée.


