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Un évêque au Soudan du Sud demande aux hommes politiques de respecter et appliquer l'accord de paix

Mgr Erkolano Lodu Tombe, évêque du diocèse de Yei au Soudan du Sud. Domaine public Mgr Erkolano Lodu Tombe, évêque du diocèse de Yei au Soudan du Sud.
Domaine public

Alors que les dirigeants politiques du Soudan du Sud s'efforcent de rétablir la paix après avoir formé un gouvernement d'union le 22 février, un évêque catholique du pays leur a demandé de respecter l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS) dans leur tentative de résoudre les conflits dans le pays.   

S'adressant à une délégation de haut niveau du Mécanisme de surveillance et de vérification du dispositif de sécurité transitoire du cessez-le-feu (CTSAMVM) le jeudi 23 juillet, Mgr Erkolano Lodu Tombe du diocèse de Yei au Soudan du Sud a encouragé les parties à engager leurs efforts pour apporter une paix durable à cette nation africaine âgée de neuf ans.

"J'encourage notre gouvernement et les chefs de l'opposition à respecter l'accord et à essayer de le mettre en œuvre", a déclaré Mgr Tombe aux délégués.

Il a ajouté : "Lorsque l'accord sera respecté, la paix régnera dans le pays et les citoyens se réconcilieront les uns avec les autres. Il serait erroné de notre part, en tant que chefs religieux, de garder le silence sur les questions qui touchent le Soudan du Sud".

Le Soudan du Sud a ouvert un nouveau chapitre d'une guerre civile prolongée après que le président Salva Kiir et le Dr Riek Machar, qui dirige une partie de l'opposition, ont formé un gouvernement de coalition le 22 février dernier après l'intervention d'entités régionales et internationales.

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Actuellement, le CTSAMVM a été envoyé dans les états du Soudan du Sud afin d'évaluer les zones qui nécessitent une intervention, a rapporté le CRN.

Selon le chef de cabinet du CTSAMVM, William Gallagher, "il est très important que les communautés aident à identifier les domaines qui doivent être pris en compte par le mécanisme".

Le CTSAMVM est mandaté par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) pour surveiller et vérifier la mise en œuvre de l'accord sur la cessation des hostilités conformément à l'accord de paix.

Le comté de Yei, dans l'État d'Équatoria central, subit des menaces militaires même après la signature de l'accord de paix dans le pays il y a six mois.

"Il y a environ deux semaines, plus de 30 personnes ont été enlevées, 9 motos et 12 vélos ont été pillés sur le marché de Bandame", a déclaré Peter Butilli, ancien ministre de l'éducation de Yei, aux délégués du CTSAMVM.

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Il a expliqué : "La zone reste actuellement vulnérable avec des affrontements constants ciblant les civils".