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Un prêtre «gravement blessé» dans un attentat meurtrier au Soudan, un évêque du Soudan du Sud exprime sa solidarité

L’Ordinaire du lieu du diocèse catholique de Tombura-Yambio (CDTY), au Soudan du Sud, a exprimé sa solidarité spirituelle avec l’évêque et le peuple de Dieu du diocèse catholique d’El-Obeid, au Soudan, à la suite du bombardement survenu le jeudi 12 juin dans la ville d’El Fasher, qui a fait deux morts et blessé un prêtre.

Dans un rapport publié mercredi 13 juin, Mgr Eduardo Hiiboro Kussala a déclaré avoir reçu la nouvelle de ce tragique événement « le cœur chargé de douleur ».

« Le 12 juin 2025, le Père Luke Jumu, dans la ville d’El Fasher, a été grièvement blessé dans une explosion provoquée par un obus qui a frappé la maison où il résidait », a rapporté Mgr Hiiboro.

Il a ajouté : « L’attaque a coûté la vie à deux personnes et le Père Luke, dont les deux jambes ont été brisées, est actuellement soigné dans un hôpital militaire, sans possibilité immédiate d’évacuation. »

Dans ce rapport du 13 juin, Mgr Hiiboro a exprimé sa solidarité avec l’Ordinaire du diocèse d’El-Obeid, Mgr Yunan Tombe Trille Kuku Andali.

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« Le cœur accablé de tristesse mais porté par la lumière constante de la foi, je vous écris après avoir reçu votre message concernant la blessure tragique de notre cher frère, le Révérend Père Luke Jumu, à El Fasher », a-t-il écrit dans son message adressé à Mgr Tombe.

Il a ajouté : « La souffrance d’un évêque est la souffrance de tous. Notre communion épiscopale n’est pas simplement formelle ; elle est un lien sacré, forgé par le Christ lui-même, qui allège nos fardeaux par l’amour mutuel et un soutien indéfectible. »

Mgr Hiiboro a encouragé son frère évêque, qui se trouvait au moment de l’attaque en visite pastorale dans les zones administratives de Yida Parieng et d’Abyei de son siège épiscopal : « Notre communion épiscopale n’est pas simplement formelle. Elle est un lien sacré, forgé par le Christ lui-même, qui allège nos fardeaux par l’amour mutuel et un soutien indéfectible. »

Il a ensuite salué le service courageux et résilient de Mgr Tombe auprès des communautés déplacées.

L’Ordinaire local de CDTY a poursuivi : « Votre courage, cher Mgr Tombe, alors que vous cheminez au milieu des réfugiés à Yida et maintenant à Abyei, est un phare d’amour pastoral et de fidélité. »

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« Même lorsque la croix devient plus lourde, votre témoignage continue de nous inspirer tous. Vous n’êtes pas seul », a assuré Mgr Hiiboro, lui offrant sa solidarité spirituelle. « Vous portez nos cœurs avec vous. Votre voix résonne dans nos cathédrales et nos chapelles alors que nous élevons nos prières dans la vigilance et la foi. »

Dans son message du 13 juin, l’évêque catholique de CDTY a assuré Mgr Tombe de la proximité spirituelle de son diocèse avec celui d’El-Obeid, affirmant qu’ils sont unis dans la prière pour le prêtre blessé et pour les souffrances du peuple de Dieu à El Fasher.

Mgr Hiiboro a prié pour le prompt rétablissement du Père Jumu, dont les deux membres ont été brisés lors de l’attaque du 12 juin : « Nous élevons le Père Luke dans une fervente intercession, invoquant la main guérissante du Christ, le Divin Médecin. Que Dieu préserve sa vie et lui donne du courage dans cette épreuve inimaginable. »

Parlant du prêtre blessé, il a ajouté : « Son sacrifice, enduré par amour du Christ et de son peuple, est un témoignage sacré de la dévotion sacerdotale au cœur du conflit. »

L’Ordinaire local de CDTY a invoqué l’intercession de Notre-Dame Reine de la Paix et de Saint Joseph pour « protéger l’Église, entourer le travail et le troupeau de Mgr Tombe d’une protection céleste et de consolation, et pour que le Christ, Prince de la Paix, visite le peuple du Soudan avec le don tant attendu de réconciliation, de justice et de guérison. »

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La guerre civile au Soudan a éclaté le 15 avril 2023. Le conflit violent oppose les Forces de soutien rapide (RSF), dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo, aux unités de l’armée régulière soudanaise (SAF), fidèles au président du Conseil souverain de transition, le général Abdel Fattah al-Burhan.

Le conflit a débuté dans la capitale, Khartoum, avant de se transformer en une guerre civile généralisée dans tout le pays d’Afrique du Nord-Est. On estime qu’il a causé la mort de « quelque cent cinquante mille personnes » ; plus de 14 millions ont été déplacées, y compris vers des pays instables comme le Tchad, l’Éthiopie et le Soudan du Sud, où elles ont submergé les camps de réfugiés.

Avec plus de 30 millions de personnes ayant besoin d’aide humanitaire, le Soudan détient désormais le record du plus grand nombre de personnes dans le besoin jamais enregistré. Il est aussi le pays comptant le plus grand nombre de déplacés internes dans le monde, avec plus de 12 millions de personnes ayant fui la violence au cours des 24 derniers mois.

Le Soudan détient également le plus grand nombre de personnes vivant dans une situation d’urgence ou de famine extrême : « plus de 600 000 personnes vivent dans la famine, et 8 millions sont au bord du gouffre », selon un rapport publié en avril 2025.

Nicholas Waigwa