Un prélat sud-soudanais : "Les prêtres sont des instruments dans la main de Dieu"

Mgr Ameyu a déploré la diminution du nombre de personnes qui choisissent la vie religieuse dans le pays en disant : "Notre nombre de prêtres diminue ; il y a moins de prêtres ; il y a moins de sœurs ; il y a moins de frères".

"Mes futurs prêtres et diacres, il n'est pas facile de se tenir debout et de se présenter digne de ce ministère. Personne parmi nous n'est digne de ce ministère. C'est seulement la grâce de Dieu qui nous rend dignes", a-t-il dit, ajoutant : "Si nous manquions de cette grâce, nous ne serions pas ici... Le Seigneur vous a appelés à être en sa présence, mais c'est votre rôle d'être en présence de Dieu chaque jour de votre vie, de servir Dieu en premier".

Le prélat sud-soudanais a souligné la nécessité pour les candidats d'être un bon exemple pour tous ceux qu'ils vont servir.

"En tant que jeunes, vous avez dit oui au Seigneur et nous vous suivrons. Il n'est pas facile de suivre la voie du Seigneur. Il y a beaucoup de croix que vous porterez avant d'être glorifiés", a-t-il dit, et il a invité les trois à s'efforcer de suivre la direction de Dieu.

"Cherchez par-dessus tout à vous offrir au Seigneur dans une humilité sincère et le Seigneur vous donnera la grâce nécessaire pour être assez humble pour être un serviteur des autres. L'obéissance au Seigneur passe par l'obéissance à vos supérieurs", a déclaré Mgr Ameyu aux trois candidats avant leur ordination.

L'archevêque, qui est également administrateur apostolique du diocèse de Torit au Soudan du Sud, a encouragé les candidats à faire preuve de fermeté face aux défis que leur nouvelle expérience représente.

"Le péché est présent dans notre monde mais il ne doit pas nous faire fuir. Si le Seigneur avait fui les tentations et les souffrances qu'il avait connues, nous n'aurions pas l'Église aujourd'hui", a-t-il déclaré.

Se tournant vers la congrégation lors de l'événement du 15 août, il a dit : "Mes chers frères et sœurs, ce sacerdoce n'est pas particulier à ceux qui sont assis ici à l'autel. Il y a ce que nous appelons un sacerdoce commun que nous avons reçu lors de notre baptême. ”

Il a expliqué : "Nous sommes tous des prêtres ; c'est pourquoi nous sommes appelés à la sainteté. Au degré de notre propre vie, le Seigneur nous appelle à la sainteté. Il voudrait nous sanctifier chaque jour de notre vie".

Pendant ce temps, s'adressant à la congrégation lors de l'ordination du 15 août, la ministre de l'environnement et des forêts du Sud-Soudan, Josephine Napon Cosmos, a annoncé l'intention du gouvernement de désinfecter les locaux de l'église catholique lorsque la présidence lèvera les mesures COVID-19 limitant le culte public.

Elle a invité le peuple de Dieu à se joindre aux fonctionnaires du gouvernement pour désinfecter les locaux de l'église chaque semaine avant les offices du dimanche.

"Je sais que le président a promis d'ouvrir des lieux de culte. Lorsque cela sera rendu officiel, le ministère de l'environnement et des forêts sera chargé de la désinfection des églises", a déclaré Mme Napon.

Elle a ajouté : "J'aimerais avoir une équipe du côté de l'Église pour rejoindre le ministère afin que chaque samedi, nous envoyions ces équipes pour désinfecter l'église avant les prières du dimanche". 

Le gouvernement a fait de la protection des citoyens du pays une priorité pendant la pandémie COVID-19, a déclaré Mme Napon, ajoutant : "Les gens qui vont à l'église sont nos électeurs. Ils sont notre population ; nous devons protéger leur santé. ”

S'adressant au représentant du gouvernement, Mgr Ameyu a déclaré que l'Eglise était prête à coopérer avec le gouvernement pour assurer le respect des règles COVID-19.

"J'ai vu les directives pour la force nationale et elles sont similaires aux directives développées par le groupe de travail COVID-19 de l'archidiocèse de Juba. Il nous sera donc facile de travailler avec le groupe de travail du gouvernement", a déclaré l'archevêque métropolitain.