Plus de 20 000 pèlerins attendus à la procession de la Fête-Dieu dans l'archidiocèse de Luanda, en Angola

Le prêtre catholique angolais a appelé à la participation active de tout le peuple de Dieu, insistant sur le fait que les participants doivent être des pèlerins et non de simples spectateurs. Il a souligné la nécessité du calme, du recueillement et d'un esprit de prière tout au long de la procession.

Pour sa part, le porte-parole de la procession, le père Mário Pacheco, a souligné l'importance de cette célébration comme signe visible de l'unité de l'Église.

Cette année, a-t-il déclaré, « l'archidiocèse a choisi de rassembler les 53 paroisses en une seule procession, rétablissant ainsi la dynamique qui existait avant la pandémie et mettant en avant l'Eucharistie comme sacrement de communion ».

« Au cours de la procession, il y aura trois arrêts pour la catéchèse et la prière, où les fidèles seront invités à réfléchir sur la signification profonde de la présence du Christ dans l'Eucharistie et l'engagement de foi qu'elle implique », a déclaré le père Pacheco.

Il a ajouté : « Cette procession revêt également une valeur particulière car elle se déroule dans le contexte du jubilé de l'indépendance de l'Angola ».

« Célébrer 50 ans d'indépendance sans reconnaître la main de Dieu serait ingrat. L'histoire de notre nation, avec ses réalisations et ses défis, ne peut être séparée de l'action de Dieu parmi nous. Nous voulons raviver la flamme de l'espoir dans le cœur de notre peuple et réaffirmer notre foi en la présence vivante du Christ », a déclaré le père Pacheco.

Il a fait part de l'espoir des membres du comité organisateur que la procession « soit vécue dans un esprit communautaire profond, dans la prière et la fraternité ».

« En cas de limitations ou de difficultés physiques, les fidèles sont encouragés à participer spirituellement depuis leur domicile, par la radio ou par des moments de prière personnels. Selon les organisateurs, la participation spirituelle est tout aussi valable et fructueuse », a ajouté le père Pacheco.

S'exprimant également lors de la conférence de presse du 19 juin, l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Luanda a décrit la double célébration du 22 juin comme un moment de profonde réflexion spirituelle et nationale, la qualifiant d'« occasion privilégiée pour réaffirmer notre foi dans le mystère eucharistique, cœur de la vie chrétienne et signe de la présence réelle du Christ parmi son peuple ».

Mgr Fernando Francisco a expliqué que la solennité du Corps et du Sang du Christ revêt cette année une signification particulière, car elle donne aux Angolais l'occasion de redécouvrir leur identité en tant qu'Église et en tant que nation.

« Tous ces événements convergent. C'est cette double célébration – religieuse et historique – qui renforce l'identité du peuple angolais en tant que nation et en tant qu'Église. Avec Dieu, nous faisons notre histoire », a déclaré Mgr Fernando.

Il a poursuivi : « C'est dans le Corps du Christ que nous sommes tous incorporés en tant que fils et filles. Avec ce Jésus, avec ce Dieu, nous construisons une histoire de paix, même si elle s'accompagne de tribulations, qui font partie de notre nature humaine. »