Semaine pastorale en Angola : un évêque appelle à des critiques constructives, y compris envers lui-même

« La hiérarchie existe pour servir le peuple. Elle n’a de valeur que dans la mesure où elle est au service de ceux d’où elle vient », a-t-il expliqué.

La Semaine pastorale diocésaine, qui se déroule jusqu’au dimanche 13 juillet, vise à approfondir la communion, la participation et la mission dans l’Église locale, en cohérence avec le thème du Synode sur la synodalité, qui s’est achevé le 27 octobre 2024 à Rome.

Durant la semaine, Mgr Chissengueti conduit une série de rencontres pastorales dans plusieurs paroisses, engageant divers mouvements ecclésiaux et groupes laïcs, dont l’Apostolat de la prière, la Légion de Marie, les groupes fraternels, la Jeunesse franciscaine et le Renouveau charismatique.

Le point culminant sera les ordinations sacerdotales prévues samedi 12 juillet à la paroisse Notre-Dame Reine du Monde.

Au-delà des questions diocésaines, l’évêque a aussi lancé un appel à la réforme politique en Angola.

À l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance du pays, il a déploré les difficultés croissantes des citoyens et critiqué la hausse du coût de la vie, la stagnation des salaires et la dégradation des services publics.

« Chaque jour, les difficultés semblent se multiplier au lieu de se résoudre », a-t-il déclaré, ajoutant : « Le prix du carburant augmente, les coûts de transport suivent, les produits deviennent plus chers et les salaires restent les mêmes — surtout dans le secteur public. »

Mgr Chissengueti a dénoncé la dégradation des conditions de vie et appelé les dirigeants à privilégier le bien commun.

« Il faut une nouvelle manière de faire la politique et l’économie. Notre peuple souffre. Malgré toutes les taxes, les services publics restent déplorables », a-t-il souligné.

Il a invité à une réflexion nationale, appelant les Angolais à s’unir pour définir des priorités réalistes, financées et orientées vers l’amélioration des conditions de vie.

« Cinquante ans après l’indépendance, il faut se demander : où allons-nous vraiment ? » a-t-il conclu.