«Nous pouvons confirmer» : un diocèse nigérian sur la vidéo virale montrant des séminaristes enlevés

Le Père Egielewa transmet aussi le message de l’Ordinaire local du diocèse d’Auchi à la suite de la diffusion de la vidéo virale.

« En tant que pasteur principal du diocèse, je me sens personnellement blessé et troublé que mes séminaristes, nos enfants, vivent depuis 35 jours avec des étrangers armés. Ces derniers jours, il m’est difficile de dormir à cause de cela. Nous prions depuis leur enlèvement et j’appelle à nouveau les fidèles partout à prier avec nous », a déclaré Mgr Gabriel Ghiakhomo Dunia.

Mgr Dunia exhorte le président Bola Ahmed Tinubu, le gouverneur de l’État d’Edo, le sénateur Monday Okpebholo ainsi que toutes les agences de sécurité du pays à « prendre les mesures nécessaires pour aider à libérer nos enfants des mains des ravisseurs. »

Le Nigéria connaît une insécurité depuis 2009, avec le début de l’insurrection de Boko Haram visant à instaurer un État islamique.

Depuis lors, ce groupe, l’un des plus grands mouvements islamistes d’Afrique, organise des attaques terroristes indiscriminées contre divers cibles, y compris des groupes religieux, politiques et des civils.

La situation sécuritaire est aggravée par l’implication des éleveurs peuls majoritairement musulmans, également appelés milices peules.

Les membres de la Conférence des Évêques Catholiques du Nigéria (CBCN) ont à plusieurs reprises dénoncé les meurtres et enlèvements signalés et appelé le gouvernement à faire de la protection de la vie humaine une priorité.

Dans son communiqué du 14 août, le Père Egielewa indique : « Depuis l’attaque du petit séminaire, plusieurs cas d’enlèvements ont été enregistrés, notamment dans le Nord de l’État d’Edo. Il semble que les ravisseurs aient trouvé un lieu d’opération pratique dans cette région. »

Il ajoute : « Notre population se sent frustrée et impuissante. Nous sommes profondément préoccupés par le fait que cette situation anormale soit devenue normale et il semble que notre peuple soit livré à lui-même dans un environnement de peur et de terreur permanentes. Cela ne devrait pas être le cas. »

« Nous demandons que le Nord de l’État d’Edo soit sécurisé afin que notre population puisse à nouveau vivre en paix et en sécurité », conclut le Directeur de la Communication du diocèse d’Auchi.