
Dans son intervention, le Coordinateur du Département des Communications sociales de l’AMECEA, le Père Andrew Kaufa, a souligné la nécessité pour les communications catholiques d’être au même niveau que les autres en matière d’avancées technologiques.
P. Andrew Kaufa. Crédit : ACI Afrique
« L’Église se trouve dans un environnement numérique où les méthodes de connexion, d’information et d’élévation des communautés évoluent rapidement », a déclaré le P. Kaufa.
Ce Missionnaire de la Compagnie de Marie (SMM), également appelés Missionnaires Montfortains, originaire du Malawi, a ajouté que l’Église catholique, guidée par le Dicastère pour la Communication du Vatican, « nous rappelle que, tandis que ces changements ont lieu, l’Église ne peut pas se permettre de vivre en étrangère dans l’environnement numérique ».
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« Nous avons l’obligation de veiller à ce que nos Conférences épiscopales ne soient pas laissées pour compte en matière de progrès technologique », a-t-il affirmé.
Dans un entretien avec ACI Afrique en marge du lancement du 18 août, le P. Kaufa a souligné que de nombreux changements avaient eu lieu depuis la dernière politique de communication de l’AMECEA élaborée en 2007.

La politique développée il y a près de deux décennies, a-t-il expliqué, portait principalement sur la nouveauté de l’époque : les radios catholiques.
« Depuis 2007, il y a eu énormément de changements technologiques. Les réseaux sociaux n’en étaient qu’à leurs débuts. Il n’existait pratiquement pas de chaînes catholiques de télévision. L’intelligence artificielle n’existait pas », a-t-il noté, ajoutant : « Cette nouvelle politique devait donc aborder tous ces nouveaux développements. »
Dans son discours-programme, Mgr Wallace a évoqué la nécessité pour l’Église dans la région AMECEA d’aligner ses stratégies de communication sur les exigences du paysage médiatique actuel.

L’évêque kényan, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 2024 comme l’un des trois évêques auxiliaires de l’ADN, a relevé que la communication « n’est plus seulement un outil de partage d’informations ».
« Comme le pape François nous l’a rappelé, la communication est devenue une nouvelle culture de rencontre et de connectivité. Dans ce paysage numérique en évolution rapide, la nécessité de politiques de communication solides n’a jamais été aussi urgente ni essentielle », a-t-il déclaré, ajoutant que la politique de communication de l’AMECEA 2025-2035 « reconnaît que nous ne pouvons pas nous permettre de vivre en étrangers dans l’environnement numérique ».

Mgr Wallace a appelé les communicateurs catholiques de l’AMECEA à ne pas considérer les politiques comme des « obstacles bureaucratiques » mais comme des réformes libératrices.
Pour les communicateurs catholiques, en particulier ceux qui servent dans les diocèses et les Conférences épiscopales, les politiques les aident à « se préparer aux tempêtes, en nous aidant à répondre de manière professionnelle et en temps voulu à la désinformation », a-t-il indiqué.
Les politiques de communication, a-t-il poursuivi, préparent également les communicateurs à gérer les scandales et à « maintenir la crédibilité lorsque les vagues sont les plus fortes », a affirmé le président de la Commission pour la Communication sociale de la KCCB.

Concernant la protection, il a déclaré que les politiques de communication aident à protéger les enfants et les adultes vulnérables.
« La politique de l’AMECEA souligne que la protection n’est pas simplement une obligation procédurale, mais une expression fondamentale de la mission de l’Église de protéger, de respecter et de défendre l’intégrité de chaque personne », a affirmé l’évêque kényan.
Il a ajouté : « À une époque où les préjudices numériques peuvent se répandre plus vite qu’un feu de brousse, nos politiques de communication deviennent des boucliers protégeant les plus vulnérables. »

Dans son discours, Mgr Wallace a en outre rappelé aux communicateurs catholiques que l’évolution de l’environnement de la communication et des médias ne signifie pas qu’il faille choisir entre « la sagesse ancienne et les outils modernes » mais unir les deux.

« Nous sommes rappelés au fait que l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine doivent travailler en harmonie, au service de l’humanité et non pour la dominer », a-t-il affirmé.

Mgr Wallace a exhorté : « Accueillons la technologie numérique avec sagesse. N’ayons pas peur de ces nouvelles inventions technologiques, mais utilisons-les plutôt pour la création de contenu, pour la traduction et l’analyse de données, tout en conservant la touche humaine qui rend notre message évangélique authentique. »