AMECEA : création d’équipes diocésaines pour gérer les retards de communication

P. Andrew Kaufa. Crédit : ACI Afrique

Il a ajouté : « Ce qui retardait la communication dans certains de nos diocèses, c’était l’indisponibilité de l’évêque. »

Le membre malawite des Missionnaires Montfortains (SMM), basé à Nairobi, a donné l’exemple de la manière dont le Vatican a couvert la maladie du pape François comme l’une des meilleures façons de gérer la communication de crise, affirmant : « Cela a été très efficace. »

Il a souligné la nécessité pour l’Église opérant dans un environnement numérique d’être éthique, inclusive, transparente et responsable.

La politique 2025-2035 a été élaborée pour orienter les communications de l’Église en Érythrée, en Éthiopie, au Kenya, au Malawi, au Soudan du Sud, au Soudan, en Tanzanie, en Ouganda et en Zambie. La politique concerne également les membres affiliés de l’AMECEA, à savoir Djibouti et la Somalie.

Lors de son allocution au lancement, le Secrétaire Général de l’AMECEA, le père Anthony Makunde, a souligné la nécessité d’harmoniser les communications de l’Église dans la région, « afin que les différentes plateformes ne fonctionnent pas comme des entités fragmentées ».

La politique, a expliqué le père Makunde, « prévient la fragmentation et garantit que nos communications refléteront l’Évangile par la vérité, la justice, l’amour et le respect de la dignité humaine ».

« De cette manière, la communication au sein de l’AMECEA sera harmonisée. Non improvisée mais intentionnelle, non réactive mais prophétique », a-t-il ajouté.

P. Anthony Makunde. Crédit : ACI Afrique

Outre la gestion des crises, la politique donne des directives sur de nombreux aspects des communications de l’Église au sein de la région AMECEA, notamment la sécurisation de la communication, l’engagement avec les médias numériques, l’organisation d’événements médiatiques, ainsi que la production de contenus pilotée par l’IA.

La politique appelle à une gestion complète des crises, offrant à l’AMECEA et aux conférences membres des lignes directrices sur la manière de traiter l’information en période de crise.

Elle évoque, par exemple, la nécessité pour le Secrétariat de l’AMECEA, les diocèses et les conférences de constituer un personnel de direction et de communication dédié capable d’étudier toute désinformation et de déterminer comment la corriger ou fournir l’information correcte.

« La politique guide également sur la manière de suivre des protocoles de crise clairs et de suivre les bonnes étapes afin de fournir l’information », a déclaré le père Kaufa aux participants du lancement du 18 août.

Il a ajouté, en référence à la politique décennale : « Elle nous invite à créer des structures de suivi et de réponse rapide, en utilisant des outils de surveillance des médias afin de détecter rapidement la source de la désinformation et de fournir les informations nécessaires à quiconque doit être informé. »

La politique donne également des directives sur la manière de transmettre des messages clés de façon claire, en accord avec les valeurs et principes de l’AMECEA ainsi que des conférences et diocèses membres.

Lors de son allocution au lancement, le père Kaufa a indiqué que la politique sera mise en œuvre en quatre phases : poser les bases au sein de l’AMECEA, étendre la portée aux autres entités, y compris les conférences et diocèses membres, réaliser une analyse de situation, et enfin, la phase d’évaluation et d’adaptation.

Le père Kaufa a précisé que la politique prévoit comment l’AMECEA, les conférences membres et les diocèses individuels peuvent s’adapter continuellement aux changements de l’environnement médiatique.

« La phase quatre concernera l’amélioration continue, l’évaluation et l’adaptation », a-t-il conclu.