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Les enseignants catholiques d'un diocèse camerounais exhortés à promouvoir une formation intégrale des élèves

Mgr Michael Miabesue Bibi, évêque du diocèse catholique de Buea au Cameroun, a appelé les enseignants et les administrateurs des écoles catholiques de son diocèse à renforcer leur engagement en faveur d’une éducation fondée sur la foi, de l’authenticité et de la formation intégrale des élèves.

Lors de son homélie prononcée pendant une messe d’action de grâce pour les enseignants, à la veille de la rentrée scolaire, Mgr Bibi a insisté : « Nous ne pouvons pas former nos élèves pour qu’ils deviennent des géants intellectuels sans foi. »

« La foi doit être la base de toute formation que nous leur offrons. Il est donc important que la formation dans la foi soit prise au sérieux et transmise sérieusement », a souligné l’évêque camerounais lors de la célébration eucharistique du mercredi 27 août, tenue à la Co-Cathédrale de la Divine Miséricorde du diocèse de Buea.

Mgr Bibi a mis en avant les « bénédictions extraordinaires » des institutions éducatives de l’Église, incluant les écoles maternelles, primaires, secondaires, les lycées ainsi que l’Institut universitaire catholique de Buea.

Il a exhorté les enseignants à rester fidèles à la vision de l’éducation catholique : former les jeunes sur les plans académique, moral, spirituel et social.

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Le pasteur local de Buea a remercié les enseignants, administrateurs, trésoriers, comptables et membres du conseil de l’éducation pour leurs « sacrifices et prières », notamment pour assurer transparence, responsabilité et excellence académique.

Mgr Bibi a mis en garde contre l’hypocrisie, l’orgueil et l’autosuffisance dans la mission éducative : « Il est terrible pour un enseignant d’être hypocrite. L’homme moderne écoute davantage les témoins que les enseignants. Les enseignants doivent être témoins de ce qu’ils enseignent et proclament. »

Il a invité les éducateurs à donner l’exemple, à traiter les élèves comme leurs propres enfants et à éviter l’arrogance.

« L’Église n’a pas besoin de stars », a-t-il affirmé. « Elle a besoin de serviteurs au cœur humble et disponible. Un hypocrite dit une chose et en fait une autre. Les enseignants doivent mener une vie authentique. »

Reconnaissant la crise socio-politique persistante dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, Mgr Bibi a insisté sur le fait que l’éducation demeure un droit fondamental que nul ne peut refuser.

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« Rien ne doit nous séparer de cet objectif, de cette mission d’éduquer nos jeunes frères et sœurs », a-t-il déclaré.

L’évêque a annoncé la création prochaine d’un institut diocésain de formation professionnelle dans le sous-sol de la Co-Cathédrale de la Divine Miséricorde, en commençant par des cours en hôtellerie et restauration.

Il a expliqué que cette initiative offrirait des compétences pratiques et des opportunités d’emploi tout en « donnant notre propre touche catholique à la formation professionnelle ».

Enfin, Mgr Bibi a encouragé les fidèles à s’inspirer de Sainte Monique, dont les prières persistantes ont conduit à la conversion de son fils, Saint Augustin. « Face aux difficultés et aux défis que nous rencontrons, nous ne devons pas cesser de tout mettre entre les mains de Dieu dans la prière », a-t-il conclu.

Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.