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«La création souffre de la cupidité humaine» : un responsable catholique angolais appelle à la protection de la nature

Le Secrétaire Exécutif de la Commission Catholique pour la Justice et la Paix (CCJP) de la Conférence des Évêques Catholiques d’Angola et de São Tomé (CEAST) a déploré le mépris de la création, qu’il qualifie de manifestation de la « cupidité humaine ».

Lors de son homélie à la Messe d’ouverture de la Saison de la Création à la chapelle du Grand Séminaire du Sacré-Cœur de Jésus à Luanda, le Père Celestino Epalanga a souligné que le soin de l’environnement n’est pas seulement une responsabilité morale et humaine, mais aussi un devoir spirituel, et que la crise écologique actuelle reflète un défi spirituel profond dans la société.

« La création est blessée par la cupidité humaine. La Terre gémit, les pauvres pleurent, et de nombreux chrétiens restent distraits », a déclaré le Père Epalanga, membre de la Compagnie de Jésus, le 31 août.

Il a invité les catholiques à « examiner leur mode de vie et adopter une attitude de soin envers la création, dans les petites comme dans les grandes actions ».

Le Père Epalanga a décrit la Saison de la Création comme « une opportunité spirituelle pour renouveler notre relation avec Dieu, avec les autres et avec la Terre, notre maison commune ».

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« Nous sommes gardiens, non propriétaires de la création. Et Dieu nous tiendra responsables de la manière dont nous prenons soin du monde qu’Il nous a confié », a-t-il ajouté.

Il a mis en garde contre les dangers de la destruction de l’environnement : « les forêts disparaissent, les rivières sont contaminées et les mers étouffent sous des tonnes de déchets », issus selon lui « d’une économie qui exploite la nature comme si elle était infinie, alors qu’elle est limitée et fragile ».

« La manière dont nous traitons les ressources reflète notre relation à Dieu. Quand nous profanons la création, nous profanons le Créateur lui-même », a-t-il expliqué.

Le Père Epalanga a également souligné que les dommages environnementaux touchent particulièrement les pauvres et que la crise écologique est une question de justice sociale. « Prendre soin de la création, c’est aussi prendre soin des pauvres. Qui exploite la nature et exclut les pauvres commet deux péchés », a-t-il insisté.

Il a dénoncé le consumérisme et l’individualisme, appelant les catholiques à rompre avec l’indifférence et à traduire leur foi en actes : « La foi sans les œuvres est morte, et le soin de la création est une expression d’une foi vivante ».

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Enfin, le Père Epalanga a rappelé que la Saison de la Création, qui se déroule du 1er septembre au 4 octobre, fête de saint François d’Assise, est « plus qu’un agenda environnemental ; c’est un temps de renouveau spirituel », cette année sur le thème « Paix avec la Création ».

João Vissesse